Les tagueurs du Grand Palais

Les tagueurs à l'assaut du Grand Palais ? Il ne s'agit pas d'une opération nocturne illégale mais de la nouvelle exposition de ce haut lieu patrimonial français. C'est dans la galerie sud-est que ça se passe. Un corridor aux murs bruts qui dégage une atmosphère digne d'un couloir de métro défraîchi. Pas idéal pour des Picasso mais l'ambiance est assez propice aux tags.150 ?uvresCent cinquante ?uvres sur toile y sont accrochées en ribambelle, sur trois niveaux de hauteur. Toutes suivent le même schéma : à gauche la signature de l'artiste, à droite sa vision illustrée de l'amour. Le projet a été initié par d'Alain-Dominique Gallizia, architecte et collectionneur passionné de street art.Parmi les artistes se mêlent à parts égales Américains (Taki 183, Toxic, Crash, etc.) et Français (Revolt, Alexone, Spirit, etc.), le tout complété par une trentaine d'autres pays (Isba d'Iran, Nunca du Brésil, etc.). Pour nombre d'entre eux exposer n'est pas nouveau. On trouve du tag sur toile depuis les années 1980 en galeries et en salles de vente où les ?uvres des pionniers comme Jonone ou Futura 2000 peuvent atteindre 40.000 euros.Mais, en passant des murs aux toiles, le street art ne perd-il pas une partie de son âme ? Invité par la galerie Agnès B. en 2001, le tagueur parisien O'Clock avait préféré penser une installation intégrant les éléments interlopes de la rue plutôt que de reproduire ce qu'il faisait en extérieur. Moins convenu face aux attentes de ceux qui voudraient épicer leur salon d'une touche subversive, mais peut-être plus authentique. Olivier Le Floc'h« Le TAG au Grand Palais » ? Jusqu'au 26 avril. www.tagaugrandpalais.com
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