Du serpent de mer à la poule aux ? ufs d'or

Le sujet de la garantie publique des actifs immobiliers toxiques était un serpent de mer depuis le premier plan Paulson de septembre dernier. Le 23 mars, quand le secrétaire d'État au Trésor de l'administration Obama a dévoilé son propre plan, celui-ci est devenu aussi attirant que la poule aux ?ufs d'or. À croire que ce programme, basé sur le principe du partenariat public-privé, serait une formule magique. Les actifs toxiques ne le seraient donc plus ? Jusqu'à présent, le sujet butait sur la difficulté à trouver le juste prix à ces actifs qui auraient été garantis par le seul Trésor. Le secteur privé était certain de perdre définitivement une partie de l'éventuel manque à gagner (du fait de la décote) tandis que le public, et donc le contribuable, pouvait certes gagner un peu mais aussi perdre beaucoup. En organisant le rachat de ces actifs, la puissance publique crée un marché qui n'existait plus. Il leur redonne donc une valeur. Mais surtout, il propose au secteur privé de prendre un très petit risque (16 % des montants investis) pour une énorme espérance de gain. Car les actifs titrisés concernés par cette méthode étaient tous, au moment de leur émission, notés AAA. L'État prend donc un grand risque (84 %) de perte, mais il peut aussi espérer que ce qui était qualifié de pourri jusqu'à présent s'avérera sain. G. L. S.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.