Rafraîchir ses locaux sans climatiser

AMénagementEn période de canicule, le rafraîchissement des locaux non climatisés devient impératif pour préserver le confort des salariés. Première mesure, l'installation d'une protection solaire sur les fenêtres, couplée la nuit à la surventilation des locaux. L'idée consiste à créer des courants d'air pour évacuer la chaleur accumulée durant la journée.La clé d'un rafraîchissement efficace repose aussi sur un bon système de ventilation. Lequel répond à un enjeu sanitaire croissant : la réduction de la pollution intérieure occasionnée par les émissions de produits chimiques et la présence de micro-organismes, comme le fait même remarquer François Penot, directeur de recherche CNRS-LET (Laboratoire d'études thermiques). Le scientifique planche sur un dispositif de ventilation naturelle consistant à forcer l'air chaud à circuler dans le bâtiment, sous la toiture et le long de la façade, de sorte que l'air froid descende naturellement sur les zones à rafraîchir. Quelques expérimentations commencent à être menées dans les DOM-TOM mais aussi en métropole. « Le surcoût d'un tel dispositif sera modeste puisqu'il ne nécessitera ni moteur ni électronique sophistiquée. Le système sera intégré à la construction du bâtiment », indique François Penot, qui estime le rendre disponible d'ici deux à trois ans.échangeur de chaleurD'ici là, il faudra compter avec les systèmes existants. À commencer par ceux à double flux qui sont les plus performants. À l'aide de deux ventilateurs, l'air vicié et l'air neuf sont entraînés dans deux gaines différentes. Un échangeur de chaleur va même récupérer les calories l'hiver. Dans les bureaux qui en sont dépourvus, il existe toutefois une alternative au double flux qui consiste à passer par les faux plafonds pour y installer une gaine supplémentaire de ventilation. Bien sûr, ces systèmes peuvent être couplés à des pompes à chaleur réversibles qui font à la fois office de chauffage en hiver mais aussi de climatiseur en été. Ce système est adaptable aussi bien aux planchers chauffants et rafraîchissants qu'aux ventilo-convecteurs. Mais pour faire davantage d'économies, mieux vaut connecter les dispositifs de rafraîchissement à des capteurs de CO2 ou à des détecteurs de présence afin de ne consommer du froid qu'en cas de besoin.Éliane Kan
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