Jacquet Metals détient désormais plus de 25 % du capital d'IMS, qui ne voit pas d'un bon ?il l'intrusion de cet actionnaire. Parce qu'il estime avoir du mal à discuter avec IMS et défendre son projet industriel, Éric Jacquet a décidé de créer un blog, disponible dès ce matin. Vous venez de franchir le seuil des 25 % dans IMS. Quelle est votre démarche ?Notre montée au capital d'IMS s'inscrit dans une démarche d'achats progressifs et réguliers qui a démarré en septembre lorsque nous avons acheté 5 %. Depuis un mois, nous détenions un peu plus de 24 %. Mais nous avions stoppé nos opérations, le temps de demander aux autorités de régulation allemandes et autrichiennes leur feu vert, en raison du chiffre d'affaires réalisé par IMS dans ces pays. Dès que nous l'avons obtenu, nous avons repris nos achats.Avez-vous l'intention de continuer vos emplettes ?Oui, mais pas à marche forcée et pas au-delà du tiers, dans l'immédiat. Nous attendons, pour aller plus avant, des précisions sur l'état de santé de la société, informations qu'elle devrait donner le 10 février à l'occasion de la publication de ses résultats annuels. Nous serons très vigilants sur le discours d'IMS, et sur les performances de sa croissance externe, particulièrement importante en 2007-2008. Toutes les sociétés acquises (notamment celles dans les produits d'acier inoxydable ou les métaux non ferreux) présentent-elles des synergies avec les lignes de produits traditionnels et dégagent-elles des résultats satisfaisants ? Des entreprises comme Cotubel, EMS ou Noxon, société basée aux Pays-Bas, désertée par sa direction qui a créé une société concurrente, représentent-elles une réelle opportunité pour IMS ? Nous aimerions aussi avoir des précisions sur l'endettement d'IMS depuis ces acquisitions. Autant de questions que je pose à la société depuis plusieurs mois et qui restent sans réponse. À mon grand dam.Pensez-vous qu'en obtenant le tiers du capital d'IMS, vous pourrez entamer un dialogue plus fructueux avec la direction ?Je ne sais pas si cela suffira. Ce qui importe, c'est notre projet industriel, qui permettra de créer de la valeur pour IMS. Nous comptons, en effet, dupliquer nos systèmes d'achats, notre politique de marques par lignes de produits et notre développement par la franchise avec des dirigeants investis et associés au capital. Ce qui a pour effet de limiter l'endettement. Face à l'absence de réaction des responsables d'IMS, j'ai d'ailleurs décidé de créer un blog afin de présenter, au plus grand nombre et avec une forte interactivité, tous les avantages de mon projet. Il sera disponible dès aujourd'hui à l'adresse suivante : ericjacquet-ims.com.Envisagez-vous de lancer une OPA ?Ce n'est pas d'actualité. Mais il ne faut jamais dire ?jamais?. Et si je décidais de lancer une OPA, j'aurais bien évidemment les moyens de le faire, de la même manière que j'ai financé ma montée actuelle au sein d'IMS.Qu'allez-vous faire d'ici à l'assemblée générale d'IMS ?Cette année, l'AG qui a lieu d'habitude en avril a été repoussée en juin. Nous souhaitons, en notre qualité de premier actionnaire, avoir des représentants au conseil de surveillance. Aujourd'hui, c'est compliqué de discuter avec la direction. Nous n'avons réussi qu'à obtenir un rendez-vous avec un membre du directoire début décembre. Nous espérons que nous parviendrons d'ici à juin à trouver un terrain d'entente.Sinon ?Nous verrons.

latribune.fr

21 Jan 2009, 1:30

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