Le passage de Banque AGF sous la marque Allianz Banque au 1er janvier 2009 signe le coup d'envoi de la disparition progressive du nom de l'assureur AGF en France. Alors que le patron du groupe Allianz, Michael Diekmann, avait souhaité en février 2008 la suppression de la marque française dès le quatrième trimestre, Jean-Philippe Thierry, président d'AGF et membre du directoire d'Allianz, avait réussi à imposer une mise en ?uvre différée et « en concertation » avec les agents généraux, a priori hostiles à ce projet. Pour la filiale bancaire de l'assureur AGF, ce nouveau nom arrive en pleine période d'expansion.Lancée en 2000, elle avait d'abord peiné à imposer son modèle économique. Entrée dans une nouvelle phase en 2006, centrée sur l'amélioration des services de gestion, elle totalisait alors 215.000 clients. Elle en compte plus de 255.000 aujourd'hui et réaffirme sa stratégie de banque multicanal. « Nous ne sommes pas une banque en ligne », souligne Didier Etard, directeur général d'Allianz Banque, qui insiste sur l'articulation entre les réseaux de distribution traditionnels (3.000 conseillers d'AGF Finance Conseil, 2.600 agents généraux) et les conseillers bancaires des six plates-formes téléphoniques régionales.cible ambitieuseMenée de concert par tous les réseaux, l'opération de préréservation du livret A, lancée en juillet dernier, a permis à la banque de collecter 170 millions d'euros sur 16.100 livrets, soit plus de 10.000 euros par livret en moyenne. L'offre était attractive avec 7 % de rémunération jusqu'à fin janvier 2009. Et la nouvelle offre prévoit un couplage du livret A avec le livret Atout Avenir pour doubler le plafond de dépôt, une assurance décès-invalidité gratuite et une réduction des frais sur versement sur une assurance-vie dès 5.000 euros d'encours sur le livret. De plus, d'autres opérations de surrémunération du livret sont prévues car l'assurbanquier s'est fixé une cible très ambitieuse de 100.000 livrets ouverts en 2009.Pour l'ensemble de ses produits, Allianz Banque espère atteindre le seuil de 400.000 clients en portefeuille en 2011 tout en restant centrée sur une clientèle patrimoniale et haut de gamme. La fusion de la banque avec AGF Private Banking (qui sera juridiquement effective le 27 janvier) contribuera à cet objectif. Les clients de la gestion privée auront en effet accès aux produits bancaires et, à l'inverse, les clients des réseaux traditionnels d'Allianz Banque pourront bénéficier de prestations de la gestion privée. Le changement de marque devrait aussi favoriser la croissance de l'assurbanquier car, pour Didier Etard, « l'image de solidité, de confiance et d'expertise du groupe Allianz est très positive pour notre activité bancaire d'autant plus dans le contexte actuel ». nDR

latribune.fr

21 Jan 2009, 1:32

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