Les biens d'équipement, un secteur pour miser sur les pays émergents

tendanceInvestir sur le secteur des biens d'équipement pour jouer la théorie du découplage entre pays émergents et marchés matures : telle est aujourd'hui la tactique des investisseurs, a indiqué Alain Bokobza, responsable de la stratégie chez Société Généralecute; Générale, lors d'une récente conférence de presse. Au lieu de placer directement leurs actifs sur les Bourses russe, chinoise ou indienne, les gérants achètent désormais les actions de sociétés comme le groupe d'énergie et de transport Alstom, le conglomérat industriel Siemens, et les fabricants d'équipements électriques Schneider-Legrand. Cela afin de profiter des perspectives de croissance des pays émergents, bien meilleures que celles de l'Europe et des États-Unis.moment propiceSi les investisseurs n'investissent plus sur les marchés émergents en direct, c'est parce que ces derniers affichent des progressions spectaculaires, comprises entre 30 % et 70 %, depuis le début de l'année, ce qui les rend chers. Ce qui n'est pas encore le cas des fabricants de biens d'équipement, qui présentent comme autre avantage d'être très présents dans les pays émergents. « Ce secteur représente l'un des meilleurs moyens de jouer les marchés émergents », insistent les analystes de Nomura, qui ont débuté la couverture des fabricants de biens d'équipement le 11 juin, avec un point de vue « bullish » (optimiste). La veille, leurs confrères de Goldman Sachs avaient rehaussé leur recommandation sur le secteur européen des biens d'équipement, de « neutre » à « attractif ».Certes, l'indice Dow Jones Euro Stoxx Industrial Goods and Services a rebondi de 26 % depuis son plus bas niveau des douze derniers mois, atteint le 9 mars. Mais les valorisations des fabricants de biens d'équipement européens demeurent raisonnables, compte tenu de leurs perspectives de rentabilité, souligne Nomura. D'après le bureau d'analyse, la valeur d'entreprise n'excède pas 89 % du chiffre d'affaires estimé pour 2009, en moyenne. Et ce, pour un secteur qui devrait dégager, en moyenne toujours, une marge opérationnelle de 8,7 % en 2010, contre 8 % cette année. « Le moment est propice pour se placer sur ces valeurs », renchérit Goldman Sachs.D'accord, les résultats du deuxième trimestre, qui seront publiés à partir de la semaine prochaine, refléteront l'impact négatif de la récession économique sur la demande en biens d'équipement. Mais, pour Nomura, celle-ci a atteint son niveau plancher, ou presque. En clair, le pire semble passé pour le secteur. Qui pourrait donc redevenir la star boursière qu'il fut au cours de la période 2003-2007, après l'éclatement de la bulle Internet. Christine Lejoux
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