En quête de certitudes

chronique du consensusLes révisions à la baisse continuent de ralentir en Europe : les analystes ne corrigent plus que de ? 2 % leurs anticipations de bénéfices 2009 pour l'indice large européen, le DJ Stoxx 600. Le processus de normalisation, entamé en octobre dernier visant à prendre en compte les effets de la crise sur les entreprises occidentales, est de plus en plus proche de la fin, selon les analystes financiers. On est en effet bien loin des rythmes de révision moyens de ? 8,3 % par mois, constatés entre octobre et mars dernier. Au final, après un recul de ? 29,3 % en 2008, les analystes s'attendent à un nouveau repli de ? 14,1 % des profits de l'indice large européen en 2009, soit une correction totale de ? 39,2 % depuis 2007. Autre facteur qui traduit l'amélioration de l'humeur des analystes financiers vis-à-vis des entreprises du Vieux Continent, notre ratio du nombre de révis ions haussières par rapport au nombre de révisions baissières effectuées mensuellement a continué à s'améliorer et atteint désormais 65,3 % contre 64,5 % à la fin du mois de juin et seulement 38,3 % en mars dernier. Les résultats du deuxième trimestre tombent donc à point nommé. Depuis huit mois, les analystes ont opté pour une stratégie claire, à savoir des révisions à la baisse toujours plus massives des secteurs financiers et des secteurs cycliques sensibles aux prix des matières premières (produits de base, énergie ou chimie). Mais désormais, ils semblent en quête de certitudes, l'avenir devenant plus incertain en termes sectoriels. Pour preuve, si le secteur des produits de base a été revu de manière très violente à la baisse tout au long des huit derniers mois (? 17,6 % par mois en moyenne entre octobre et mai dernier), la hausse des prix des matières premières a poussé les analystes à ne plus réviser que de ? 0,8 % les profits anticipés en 2009 pour le secteur le mois dernier, ce qui le place en neuvième position des secteurs les moins révisés à la baisse pour ce mois. Les résultats du deuxième trimestre vont donc être primordiaux, car les spécialistes des marchés auront la confirmation ? ou non ? que leurs anticipations actuelles sont enfin plus proches de la réalité. nDepuis huit mois, les analystes ont opté pour une stratégie claire, à savoir des révisions à la baisse toujours plus massives des secteurs financiers et des secteurs cycliques sensibles.Par Jean-Luc Buchalet (en haut) et Pierre Sabatier, respectivement PDG de Pythagore Investissement et de PrimeView.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.