Sursis de trois ans pour France Télévisions Publicité

Le comité d'entreprise de France Télévisions Publicité a été officiellement informé, lors de sa dernière réunion fin février, que Philippe Santini, le dirigeant de la régie, était mandaté par le groupe France Télévisions pour explorer des partenariats. Il confirmait une information qui circulait déjà dans la presse. Aucune précision sur la nature de ce partenariat ? ouverture du capital, rachat? ? n'a été donnée aux représentants du personnel. Mais le nom de Lagardèrerave;re, dont la régie publicitaire, puissante en presse et en radio, l'est beaucoup moins en télévision, est dans tous les esprits. Constance Benqué, présidente de Lagardèrerave;re Publicité, n'a pas caché, dans le quotidien « Les Échos » le 16 février, son « vif intérêt » pour France Télévisions Publicité (FTP), et l'existence de contacts préliminaires. D'autres entreprises sont citées sur ce dossier, Orange, Canal Plus, qui démentent, Hi-Media, pour le volet Internet.Pour les salariés de FTP, l'avenir reste donc suspendu à ce processus, dont l'aboutissement est attendu d'ici à la fin de l'année. L'alliance avec un partenaire ne se fera pas sans « casse », craignent les représentants du personnel. Jusqu'ici, l'effectif a été faiblement réduit. Ils étaient 317 le 8 janvier 2008, quand le chef de l'état a annoncé sans crier gare que leur activité (la vente de publicité sur les écrans des chaînes de France Télévisions) allait disparaître. Ils sont encore autour de 280 après le 5 janvier 2009, quand la publicité a effectivement disparu des chaînes publiques après 20 heures. L'effectif (quelque 80 personnes) est resté stable en régions et dans les DOM-TOM au sein des équipes dédiées à la publicité locale sur France 3 et RFO. Une réorganisation a permis de renforcer la vente d'espace sur Internet et le parrainage, toujours autorisés ; la publicité en journée, amenée en théorie à disparaître aussi fin 2011, et celle sur les chaînes extérieures au groupe, occupent le reste des salariés.équilibre assuréPour assurer l'équilibre de l'entreprise alors que son chiffre d'affaires sera cette année de l'ordre de 260 millions d'euros contre près de 800 deux ans plus tôt, France Télévisions a relevé la commission de régie versée à sa filiale à un taux désormais supérieur à 15 %, selon nos informations. Cet accord est valable pour trois ans, le temps de trouver une alliance, la nouer et la mettre en ?uvre.Pendant la longue année d'accouchement de la réforme de l'audiovisuel public, quelques dizaines de salariés ont quitté la régie publique. Mais la brutalité de la crise du marché publicitaire de la télévision a réduit les opportunités extérieures et stoppé le mouvement. Seules quelques jeunes chaînes de la télévision numérique terrestre, en croissance, chassent des commerciaux. Aucun plan social ne serait envisagé avant 2012. La fermeture pure et simple de FTP en sous-traitant la commercialisation des espaces restants a été pour l'instant écartée. L'ambiance au siège de France Télévisions Publicité à Boulogne (Hauts-de-Seine) est donc en apparence sereine. Mais la nature du futur partenaire inquiète.
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