La Chine instaure la « journée des statistiques »

ConjoncturePour la première fois, le bureau national des statistiques, la banque centrale et le bureau des douanes ont livré leurs statistiques lors d'une seule et même journée. Ces chiffres seront désormais annoncés autour du 11 de chaque mois afin d'apporter une plus grande cohérence à l'analyse de l'économie chinoise. Même si leur véracité est depuis quelques semaines remise en question par les experts qui avaient prévu en fin d'année dernière un cataclysme pour l'économie chinoise, ces données confirment une reprise lente mais avérée de la troisième puissance économique mondiale.Même si le redémarrage chinois s'appuie avant tout sur le plan de relance gouvernemental? Ainsi, l'investissement urbain en actifs fixes ? principal indice des investissements gouvernementaux ? a progressé sur les sept premiers mois de l'année de 32,9 %. Ce qui équivaut à une progression de 5,6 % par rapport à la même période en 2008. Les investissements réalisés via des entreprises d'État en représentent 43 % et ils enregistrent une hausse de 40,1 %. Les investissements dans les infrastructures (premières cibles du plan de relance) ont, quant à eux, progressé de 62,5 %, dont 126,9 % pour l'industrie ferroviaire. Autre élément confirmant le rôle majeur des autorités dans l'embellie?: les investissements directement subventionnés par l'État ont progressé de 84,3 %, et ceux qui ont été réalisés grâce à des prêts bancaires, de 46,7 %. Dans le même temps, les investissements étrangers baissaient de 8,9 %.consommation intérieureDeuxième pilier de la reprise, la consommation intérieure. Après n'avoir progressé que de 11,6 % sur un an au mois de février, elle a enregistré une avancée de 15,2 % en juillet, contre 15 % en juin. Or, la consommation pourrait compter pour 50 % de la croissance 2009, contre 46 % en 2008, selon les experts.Seule ombre au tableau, l'activité à l'export?: les exportations ont décliné de 23 %, à 105,4 milliards de dollars, par rapport à juillet 2008 (et les importations de 15 % à 94,8 milliards). La crise mondiale est donc toujours là. Toutefois, en février, les exportations avaient chuté de près de 26 % ? leur plus sévère recul mensuel en dix ans ? et les importations, de 25,1 % en mars. Surtout, tout catastrophisme semble pouvoir être écarté, puisque les exportations demeurent très proches des chiffres enregistrés en juillet 2007 (107,7 milliards), tandis que les importations leur sont bien supérieures (83,4 milliards).Tristan de Bourbon, à Pék
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