EDF plaide pour un deuxième EPR en France

Coincé entre la falaise et la mer, au bord d'une immense baie dominée sur l'autre rive par l'usine de retraitement de La Hague, le chantier de l'EPR à Flamanville (Manche) « est très bien maîtris頻, soulignait hier Pierre Gadonneix, PDG d'EDF, en visite un an après le début de la réalisation de l'îlot nucléaire. L'électricien français a pourtant annoncé la semaine dernière une hausse de 20 % du coût de ce premier réacteur français de troisième génération, passé de 3,3 à 4 milliards d'euros.Mais côté calendrier, EDF reste ferme sur son objectif de mise en service en 2012. Le chantier est pourtant moins avancé que celui piloté par Areva en Finlande, qui prévoit également un démarrage en 2012.« C'est notre capacité, unique, de piloter ce projet comme architecte assemblier qui nous permet de faire face aux aléas sans conséquence sur les délais », expliquait Bernard Salha, directeur de la division ingénierie nucléaire. Ainsi, malgré les contretemps liés aux problèmes rencontrés en 2008 sur les procédures de bétonnage, la modification de la méthode de soudure du liner (doublure métallique de l'enceinte du réacteur) et la nécessité de changer le tracé du tunnel vers la mer, EDF maintient le calendrier du « plus grand chantier de génie civil en France ».sites disponiblesÀ « quelques mois » d'une décision sur un deuxième EPR en France, Pierre Gadonneix s'appuie sur ce chantier pour réaffirmer sa candidature. Il met en avant « la disponibilit頻 de ses sites (15 des 20 emplacements des centrales nucléaires françaises peuvent encore accueillir des réacteurs), « l'expérience d'EDF en cours de capitalisation sur l'EPR à Flamanville et en Chine », ainsi que l'« effet de série », condition indispensable à une meilleure rentabilité.Cette plaidoirie devient nécessaire alors que l'électricien français affronte, pour la première fois de son histoire, une concurrence sur son terrain domestique. GDF-Suez a déjà fait connaître sa volonté de construire des centrales nucléaires en France, même si Gérard Mestrallet réserve son acte de candidature ferme pour « début 2009 ». « Nous sommes ouverts à des partenaires », insistait hier Pierre Gadonneix, « y compris GDF-Suez », ajoutait-il en réponse à une question, citant en exemple son association avec l'italien Enel qui détient 12,5 % du capital de l'EPR de Flamanville lui donnant droit à 12,5 % de la future production d'électricité au prix de revient.Marie-Caroline Lopez,à Flamanville
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