Les analystes sans repères pour distinguer des points d'arrêt à la chute des indices

Le marché tombe comme une pierre. " Fabien Letheuil, analyste technique chez Trading Central, est à court d'image pour qualifier la situation des marchés. Les chartistes sont pourtant à l'aise pour nommer dans un langage fleuri les figures qui apparaissent au gré des courbes de cotation. Mais cette fois-ci, plus de " tête et épaule ", pas plus de " tunnel " ni de " fanions " ou de " drapeaux ". La crise a éclaté sans qu'on ait pu distinguer le moindre " double top ". C'est qu'il faut remonter plusieurs décennies pour tenter de distinguer des seuils sur lesquels pourrait buter la spirale à la baisse des grands indices mondiaux.Les professionnels sont quelque peu désarçonnés depuis que l'ultime résistance a cédé. Julien Nebenzhal, président du cabinet d'analyse technique Day By Day, expliquait à ses clients vendredi matin que la reconquête dans la journée par l'indice phare de la gestion américaine, le S&P 500, du cap des 960 points était crucial. Selon lui, " si on parvenait à remonter au-delà, la crise serait terminée ". Autant dire que la dernière heure des cotations à Wall Street a suscité un énorme retour de l'espoir. Finalement, la déception a repris ses droits en clôture puisque le S&P 500 n'a terminé qu'à 899,22 points (- 1,18 %) malgré un net rebond en séance.Comme le marché n'est pas parvenu à repasser au-dessus du seuil fatidique, c'est au pire qu'il faut maintenant s'attendre... Et l'analyste de Day By Day d'évoquer une chute jusqu'à 730 points pour le S&P 500, soit un potentiel de chute de 19 % par rapport à la clôture de vendredi soir. À ce stade, le marché aurait " retracé " 23 % de tout le marché haussier qui dure depuis trente-quatre ans, et qui a commencé au lendemain du déclenchement du choc pétrolier. Pourquoi 23 % ? Parce que selon la théorie de l'exploitation chronologique des prix, d'après l'italien Fibonacci, c'est le premier arrêt sérieux à la spirale de la baisse.PREMIER SUPPORT A 2.820 POUR LE CACGuère plus optimiste, Fabien Letheuil voit, pour sa part, un premier support pour le CAC 40 dans la zone des 2.820 points. Cette zone a constitué en 2003 comme en 1998 un obstacle difficile à franchir qui avait alors montré une vraie résistance.
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