GE n'est plus que la quatrième capitalisation mondiale

Triste constat pour Jeffrey Immelt. Depuis son arrivée aux commandes de General Electric (GE) en septembre 2001, l'action du conglomérat, qui a publié ses résultats trimestriels vendredi, a perdu plus de la moitié de sa valeur. Une chute qui s'est accélérée : depuis le début de l'année, le cours de GE perd près de 50 %, une contre-performance encore pire que celle de l'indice Dow Jones, qui dévisse de 35 %.Cette dégringolade a ramené GE de la deuxième à la quatrième place mondiale en termes de capitalisation boursière. Le groupe ne pèse plus " que " 189 milliards de dollars (près de 140 milliards d'euros) à Wall Street, ce qui le relègue derrière ExxonMobil, Microsoft et Wal-Mart. La raison de cette descente aux enfers ?GE réalise plus de la moitié de ses profits dans les services financiers, via sa filiale GE Capital. Or cette activité subit la crise du marché du crédit. Au point que le bénéfice de GE Capital a fondu de 33 % au troisième trimestre. Mais Jeff Immelt entend ramener à 40 % la part de GE Capital dans les résultats de GE, en continuant à vendre des pans de cette activité.En revanche, les activités industrielles de GE, présent dans les moteurs d'avion, les médias en passant par le matériel médical, ont vu leurs résultats augmenter. De quoi remettre du baume au coeur des investisseurs, qui commençaient à s'inquiéter d'éventuelles répercussions de la crise financière sur l'économie réelle. Du fait de sa grande taille et de sa large palette d'activités, GE est en effet considéré comme un bon baromètre de l'économie américaine.BENEFICE NET EN REPLI DE 12 %Résultat, l'action GE était quasiment inchangée vendredi, dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street. D'autant plus que le groupe a maintenu l'objectif de résultat donné lors de son profit warning du 25 septembre, à savoir un bénéfice net en repli de 12 % cette année, à 20 milliards de dollars environ. Il a également confirmé la décision de verser un dividende au titre de 2009Warren Buffett pourrait donc bien avoir raison, une fois de plus. Début octobre, le financier américain, réputé pour son flair, n'avait pas hésité à acheter pour 3 milliards de dollars d'actions GE.
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