« La baisse peut être mise à profit pour investir à long terme »

Pourquoi avoir quitté la banque privée pour vous installer comme indépendant en créant B&Z Associés ?Il m'est apparu que devenir indépendant était la seule façon d'avoir les coudées franches pour apporter une réelle valeur ajoutée en tant que conseiller en gestion de patrimoine. Ce statut m'a aussi permis d'aller plus loin dans l'accompagnement des clients grâce aux partenariats entretenus avec plusieurs notaires et avocats.Comment avez-vous réagi face à la crise financière ?La forte volatilité qui prédomine sur les marchés depuis quelques mois a nécessité un réajustement progressif des portefeuilles au profit des actifs non risqués. Dans la mesure où la grande majorité des fonds disponibles sur le marché n'ont que très peu modifié leur politique générale de gestion, il a fallu opérer un retour franc vers les Sicav monétaires et de trésorerie ainsi que vers les fonds en euros au sein des contrats d'assurance-vie.Quelle est l'allocation d'actifs que vous avez retenue et quels fonds avez-vous sélectionnés au cours des derniers mois ?Au plus fort de la crise, la part des portefeuilles consacrée aux actifs non risqués s'établissait, selon les clients, entre 80 % et 95 % du montant de leurs avoirs. Parallèlement, pour les 5 % à 20 % restants, des fonds flexibles ou originaux, adaptés au contexte boursier, ont été privilégiés. Conscients de la fragilité grandissante du marché, nous avons eu recours dès cet été au fonds Élan France Indice Bear. Ce FCP indiciel, éligible au PEA, procure des performances inverses à celles du CAC 40. Il permet donc de couvrir ponctuellement un portefeuille d'actions françaises sans avoir à céder les titres détenus ni à prendre des positions spéculatives à la vente via des produits dérivés. D'un point de vue stratégique, nous avons aussi conservé une ligne sur l'immobilier, à hauteur de 5 % des encours et, dans le cadre de l'assurance-vie, la SCI Primonial Capimmo a été retenue. Celle-ci est investie de manière diversifiée, via des produits cotés et non cotés, sur l'ensemble des segments immobiliers. À la marge et toujours en assurance-vie, nous avons également souscrit à des fonds structurés.Les valorisations actuelles ne vous incitent-elles pas à opter pour une stratégie plus agressive ?Il est vrai que la baisse récente des marchés peut être mise à profit pour investir sur le long terme. Cela dit, dans la mesure où la volatilité reste forte, seul un retour progressif sur des fonds d'investissement défensifs est pour l'instant envisagé. Échiquier Major, qui investit dans de grandes valeurs européennes de croissance et qui a fait preuve d'une certaine régularité dans des environnements de marché très difficiles, fait partie de notre sélection. Le portefeuille est constitué d'une cinquantaine de valeurs, toutes leaders sur leur marché. À ce titre, elles sont mieux positionnées que leurs concurrents pour affronter la crise. Globalement, et dans la mesure où les perspectives économiques ne suscitent guère l'optimisme, il nous paraît judicieux, en attendant l'embellie, de tirer parti de rendements voisins de 5 % nets sur certains fonds en euros.
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