Véhicules d'entreprise : les acteurs ont la parole

La crise est passée par là : les entreprises évitent de renouveler leurs parcs automobiles en période de vaches maigres. Ne parlons même pas de celles qui sont contraintes de licencier ! Cela se ressent au niveau des commandes des loueurs de longue durée qui reculent de 10 %. Le véhicule utilitaire léger (VUL) est, lui, carrément sinistré : il s'est contracté d'un quart par rapport à l'an dernier. Le marché du véhicule neuf étant en panne, la plupart des constructeurs tentent le tout pour le tout en amplifiant l'effet des primes à la casse et autres bonus écologiques : c'est la grande braderie ! Une braderie dont la première victime est le marché de l'occasion récente, débouché habituel des véhicules en sortie de flotte. Lesquels voient leur valeur résiduelle fondre comme neige au soleil du mois d'août. chasse au gaspiLes acteurs du secteur des véhicules d'entreprise sont donc pris en tenaille entre un ralentissement économique et une chute du marché des véhicules d'occasion : résultat, les contrats de location longue durée n'ont jamais été aussi longs. Ils s'étendaient en moyenne sur 38,2 mois en 2008, ils culminent désormais à 40 mois. Les entreprises n'ont plus peur de mener leurs véhicules jusqu'à 150.000, voire 180.000 kilomètres.Ce phénomène, en apparence excessif et conjoncturel, pourrait s'inscrire dans la durée. Depuis la loi de finances 2006, la fiscalité des véhicules d'entreprise n'a cessé de s'articuler autour du critère des émissions de CO2 : TVS, bonus écologique, taxe sur les cartes grises? À ces évolutions d'ordre comptable s'est ajouté l'impact psychologique du Grenelle de l'environnement. L'entreprise ne peut plus négliger son impact sur la planète face à des institutionnels, des clients et d'une façon générale une opinion publique de plus en plus sensible à la thématique « verte ». La chasse au gaspi ? et pas seulement financier ? est ouverte !La crise économique n'apparaît alors que comme un accélérateur d'une mutation entamée voici déjà plusieurs années. La démocratisation des liaisons Internet à haut débit évite les déplacements inutiles, la recrudescence des contrôles de vitesse a pu dissuader certains conducteurs pressés? et le TGV est un redoutable concurrent de l'automobile. Autant d'éléments qui font que les voitures de l'entreprise sont moins sollicitées qu'auparavant. Gestionnaires de parcs, loueurs de longue durée et constructeurs doivent s'adapter à cette nouvelle donne.
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