Les magasins Wal-Mart résistent

À lui seul, Wal-Mart symbolise toutes les difficultés des distributeurs aujourd'hui. Ses ventes résistent. Mais son résultat net chute. Le numéro un mondial vient de franchir la barre des 400 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel. Au passage, avec ses 7.800 magasins, le groupe américain a creusé l'écart avec son challenger, Carrefour. Ses 311,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires représentent désormais plus de trois fois celui du français. Et, sur son exercice clos le 31 janvier 2008, il surpasse les 6,3 % de progression d'activité que Carrefour affiche péniblement en 2008. Wal-Mart a lui enregistré une hausse de 7,2 % de son activité à périmètre courant, malgré le handicap d'un dollar faible pour son chiffre d'affaires à l'international (+ 11,6% à taux de change constant).baisses salutaires« Les ventes de Wal-Mart ont battu tous les records au dernier trimestre 2008, en se hissant à 108 milliards de dollars [soit 83,9 milliards d'euros, Ndlr] », s'est félicité hier Mike Duke, PDG du groupe depuis le 1er février, cité dans le communiqué de résultats. Outre-Atlantique, ses magasins Wal-Mart (64 % de son activité mondiale) progressent de 6 % sur la période. Mais, dans un pays laminé par le chômage, la performance a été arrachée au prix de gros efforts sur les prix. L'enseigne a attiré les Américains par des prix imbattables, dans tous ses rayons, à commencer par l'épicerie (40 % de son activité).Des baisses de prix salutaires. Mais les résultats en pâtissent. Le résultat net est en recul de 7 % au quatrième trimestre par rapport à la même période de 2007. Sur l'ensemble de l'année, il chute de 5 %, à 13,4 milliards de dollars. Wal-Mart fait toutefois mieux que prévu par les analystes depuis son avertissement sur résultats début janvier. « Voir une compagnie afficher des résultats supérieurs aux attentes est une bonne chose dans l'environnement actuel », a salué hier Jason Pride, directeur de recherches chez Haverford Trust Co, fonds actionnaire de Wal-Mart.Wal-Mart va toutefois chercher à réduire ses coûts. Le premier employeur privé des États-Unis (1,4 million de salariés) supprimera 700 à 800 emplois dans ses services administratifs. 400 autres le seront lors de la fermeture d'un entrepôt de service après-vente. Parallèlement, Mike Duke entend maintenir la stratégie engagée par son prédécesseur, Lee Scott, autour du slogan « Save Money. Live Better ». Juliette Garnie
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.