Daimler reste dans Le vert pour 2008 mais n'a guère de raisons de se réjouir. Non seulement le bénéfice net de 1,4 milliard d'euros présenté hier est en chute libre de 65 % sur un an, mais le résultat d'exploitation (Ebit), est, à 2,7 milliards d'euros, bien en deçà des 4,4 milliards d'euros prévus par les analystes. Le groupe a vécu un quatrième trimestre cauchemardesque, enregistrant une perte opérationnelle de 2 milliards d'euros.La déprime du secteur pèse lourd, notamment sur Mercedes, dont le chiffre d'affaires au dernier trimestre recule de 22 % et qui est en perte. Mais la cause principale des malheurs de Daimler reste Chrysler, dont il détient encore 19,9 %, et qui lui a coûté 3,2 milliards d'euros en 2008 et 2 milliards d'euros au dernier trimestre en dépréciations d'actifs, notamment sur les valeurs de certains prêts et de l'action.Le patron de Daimler, Dieter Zetsche, a affirmé « anticiper des progrès » avec l'actionnaire principal de Chrysler, le fonds Cerberus, en vue de la cession de cette participation, précisant qu'une avancée des discussions avec Fiat pourrait « être utile » aux discussions.L'avenir reste sombreDieter Zetsche table encore sur une perte d'exploitation au premier trimestre 2009. Dans ce contexte, pas question pour Daimler de se fixer d'objectif sur l'année, le marché ne devant s'améliorer que « légèrement » au second semestre. Mais il va falloir se serrer la ceinture. Dieter Zetsche entend économiser « plusieurs milliards d'euros » sur les deux prochaines années. Et, si le groupe ne prévoit pas de licenciements massifs, chômage technique et réduction du recours aux intérimaires demeurent à l'ordre du jour. R. G.

latribune.fr

02 Mars 2009, 1:37

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