Le déclic : l'affaire Kerviel

Sans l'affaire Kerviel, l'idée d'une alliance dans la gestion d'actifs n'aurait peut-être pas germé dans l'esprit des dirigeants des deux banques. Après avoir perdu 4,9 milliards d'euros, la Société Générale se retrouve à genoux. Elle redoute un rachat par sa grande rivale BNP Paribas, qui avait déjà tenté de mettre la main dessus en 1999. Dès lors, le Crédit Agricole entre dans le jeu. La Banque verte assure rester attentive à ce qu'il se passe et ne se cache pas de vouloir défendre la Générale en cas d'attaque. « Le Crédit Agricole a toujours privilégié le statu quo. Un rachat de Société Générale par BNP Paribas aurait créé un champion français trop puissant devant elle », explique un « vert ». Crédit Agricole milite pour que Société Générale reste indépendante, ce que la banque martèle depuis toujours. Pour la protéger, la Banque verte imagine plusieurs scénarios. Selon une source proche, elle est par exemple prête à l'aider à boucler son augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros en cas de difficulté et ainsi à en devenir actionnaire. Une autre option consiste à nouer des alliances avec la Société Générale pour rendre plus difficile une opération avec BNP Paribas. Des schémas sont imaginés dont celui du mariage dans la gestion d'actifs. L'intégration de Calyon, la banque d'investissement de Crédit Agricole à celle de Société Générale, est également un scénario envisagé. D'autant qu'à l'époque, le patron de Calyon, Marc Litzler, un ancien de la Générale, ne rejette ?pas cette option.
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