Multiplier les alliances

Les deux banques n'en sont pas à leur première alliance. En 2007, Crédit Agricole et Société Générale avaient fusionné leurs filiales de courtage spécialisées sur les options et créé Newedge. Et, d'ores et déjà, elles envisagent de s'imbriquer davantage. Une autre alliance semblerait particulièrement logique. Après avoir uni leurs usines respectives de gestion d'actifs, les deux banques pourraient rapprocher leurs équipes en charge de la conservation de titres, alimentés essentiellement par la gestion. « Après l'alliance du contenu, il est évident qu'ils voudront faire de même avec les ?tuyaux? », assurent plusieurs proches des deux banques. D'autant que Crédit Agricole souhaite profiter du désengagement annoncé par Natixis dans Caceis pour exercer son droit de préemption sur cette société de conservation détenue à parité. De son côté, la Société Générale doit d'abord filialiser son métier de titres (SG2S) pour ensuite le rapprocher de celui de la Banque verte. Cette transaction devrait intervenir dans les deux ans. « Il sera intéressant de voir qui en prendra le contrôle pour jauger des rapports de force », remarque un ancien de la Société Générale.Certains pensent que les deux banques pourraient également s'allier dans l'assurance-vie alors que ces produits sont fabriqués par la gestion d'actifs, déjà rapprochée. « Avec la contrainte d'un capital et de ressources humaines rares, les banques devront faire des choix et la formule de partenariat équilibrée fait tout à fait sens. Mais je pense que cela n'est pas le cas pour l'assurance-vie », a toutefois expliqué Frédéric Oudéa il y a un mois.
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