pharmacieL'effet Tamiflu reste modéré pour RocheAlors que la...

harmacieL'effet Tamiflu reste modéré pour RocheAlors que la pandémie de grippe A gagne du terrain, le soufflet est retombé sur le titre depuis début avril.Le Tamiflu constitue-t-il vraiment un élément de revalorisation potentielle de l'action Roche ? En tout cas, le courant acheteur constaté sur le titre à la suite des premiers cas de grippe A relevés au Mexique, début avril, a fait long feu. Depuis son plus-haut annuel (160,3 francs suisses), atteint le 2 avril, la valeur a rendu près de 10 %. Toute la question est de savoir dans quelles mesures les ventes d'antiviral pourraient bénéficier de l'actuelle extension de la pandémie.La principale difficulté de l'exercice réside dans l'incertitude sur le réel état des stocks des gouvernements. Car c'est principalement sur eux que repose la demande potentielle. À titre d'illustration, le chiffre d'affaires réalisé avec les États avait représenté 1,2 milliard de francs suisses (792 millions d'euros) au moment du pic de revenus générés par le Tamiflu lors de l'épidémie de SRAS en 2006. Et cela sur un total de 2,6 milliards de francs suisses (1,71 milliard d'euros). Le solde se répartissant entre les facturations réalisées auprès des pharmaciens (800 millions de francs suisses) et issues de la grippe saisonnière (600 millions). Pour l'heure, le médicament serait, selon Sylvain Goyon, analyste chez Natixis, valorisable à hauteur de seulement 1,6 franc suisse par action. Soit 1 % du montant du cours actuel, qui ne prend pas en compte une éventuelle explosion des besoins en Tamiflu de la part à la fois des gouvernements et des pharmacies. Sachant que, comme le note Jean-Jacques Le Fur, analyste chez Oddo, « le Tamiflu est un produit certainement très bien margé, notamment parce qu'il ne nécessite plus de dépenses en recherche et développement ni de frais commerciaux ». L'expert estime son taux de rentabilité opérationnelle entre 60 et 80 %.Mais « si les ventes de Tamiflu venaient à profiter de l'aggravation de la pandémie de grippe A, l'effet sur les résultats se répartirait probablement sur une courte période », nuance-t-il. Peut-être trois ans maximum. Contacté par « La Tribune », Roche ne souhaite fournir aucun élément de tendance sur l'évolution des commandes de Tamiflu effectuée par les pays concernés. Un porte-parole du groupe précise juste que la capacité de production du laboratoire s'élève à 400 millions de doses. Fabio MarquettyLe labo peut produire jusqu'à 400 millions de doses.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.