Le Premier ministre irlandais, Brian Cowen, rentre satisfait à Dublin. Les 27 ont fini par lever hier le dernier obstacle à la tenue d'un nouveau référendum sur le traité de Lisbonne en Irlande en accordant des garanties « juridiques » que réclamait Brian Cowen pour rassurer ses concitoyens qui avaient rejeté le texte en juin 2008. Du coup, le Premier ministre irlandais a immédiatement annoncé la tenue d'une nouvelle consultation populaire début octobre. Ce qui permettra dans la foulée au Conseil européen de la mi-octobre, en cas de résultat positif, d'engager les pourparlers pour la désignation du président et du ministre des Affaires étrangères de l'Union, voire du futur président de la Commission si José Manuel Barroso était recalé par le Parlement européen en juillet. Le contenu même des garanties à accorder à Dublin ne faisait pas débat : il s'agissait de rappeler aux Irlandais que le traité de Lisbonne n'affectera pas la neutralité militaire de ce pays, ni son interdiction de l'avortement, ni son régime fiscal. Et que chaque État membre aura son commissaire à Bruxelles. Il restait donc à fixer la forme juridique exacte. clarificationIl a été décidé de consigner les assurances demandées par Dublin dans un « protocole » soumis à ratification après l'entrée en vigueur du traité, mais que cela n'affecterait que l'Irlande et ne rouvrirait donc pas les processus de ratification dans les autres pays. Le Premier ministre tchèque, Jan Fischer, s'est réjoui que le compromis convienne à tous. « C'est un texte de clarification. Il ne modifie pas une seule virgule du traité de Lisbonne », a-t-il précisé. Selon lui, les garanties données à l'Irlande pourront être annexées au traité à une date ultérieure et chaque État membre sera libre de choisir sa propre procédure, par exemple en incluant « le protocole irlandais » à un prochain traité d'adhésion d'un nouvel État membre. Marc DegerLe Premier ministre tchèque, Jan Fischer, s'est réjoui que le compromis convienne à tous.

latribune.fr

02 Juill 2009, 1:39

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