Les foncières françaises perturbées par leurs actionnaires

++BSD ++SupprimerBalise NePas supprimer n signature++BSF ++Les foncières françaises ont décidément beaucoup de paramètres à gérer en ce moment. Outre un assèchement des transactions, une baisse des valorisations, d'incroyables difficultés de financements, certaines d'entre elles doivent aussi gérer les difficultés de leurs actionnaires. Pour preuve, les derniers rebondissements vécus par les espagnols Colonial et Metrovacesa. Le premier détient un bloc de référence de la Foncière Lyonnaise (SFL) et le second de Gecina. Incapable de faire face à un important endettement, Colonial est en train de passer sous le giron de ses créanciers. Ceux-ci ont, parallèlement, des options d'achat sur les participations de l'espagnol, qu'ils sont en train d'exercer. Ainsi l'allemand Eurohypo a-t-il annoncé en fin de semaine qu'il allait monter à hauteur de 7,25 % au sein de la Foncière Lyonnaise après exercice de ses options. heures crucialesD'autres banques devraientles rejoindre. SFL était jusqu'à présent détenue à hauteur de 84,5 % par Colonial qui avait, certes, récemment indiqué qu'il voulait vendre au moins 33 % de cette filiale, d'abord pour récupérer un peu de cash mais aussi pour se mettre en conformité avec les préceptes de la loi SIIC 4 (qui veut qu'un actionnaire majoritaire ne doit pas détenir plus de 60 % de sa filiale cotée). De son côté, Gecina vit également des heures cruciales. L'un de ses actionnaires de référence, Metrovacesa connaît aussi des heures difficiles. Or, le schéma actionnarial actuel était le résultat d'une opération de scission entre plusieurs familles espagnoles. Ce « Yalta » avait poussé les dirigeants de Gecina à imaginer un projet très compliqué de restructuration, projet que l'AMF avait stoppé en demandant le lancement préalable d'une OPA aux nouveaux actionnaires espagnols, Messieurs Soler et Rivero. Ce dernier s'est alors engagé à vendre une partie de ses titres Gecina pour éviter de lancer une telle offre. Hier, Gecina a donc créé la surprise en annonçant que le projet de séparation des actifs des familles était suspendu. Remettant en cause, par la même occasion, tout le processus de restructuration de Gecina et le projet de cession d'actions de Joaquin Rivero. Un rebondissement qui n'est pas pour déplaire aux dirigeants de Gecina. Car, en cas d'éviction de l'une des familles en conflit, la foncière française pourrait bel et bien reprendre la gestion de son portefeuille d'actifs sans plus de complication. Un schéma qui a bien plu aux marchés, l'action Gecina ayant terminé la journée sur un gain de 2,16 % à 51 euros. La foncière a certes précisé qu'elle allait verser un acompte sur dividende de 2,5 euros en janvier.
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