L'homme anti-consensus de Silvio Berlusconi

L'objectif du plan italien de relance de 80 milliards d'euros?? « L'amélioration de la productivit頻, martèle au premier étage du palais Vidoni, au c?ur de Rome, le ministre italien de la Fonction publique et de l'Innovation, Renato Brunetta. « En dépensant, même en creusant le déficit public, pour construire plus de routes, pour avoir un meilleur système de recherche et de bonnes écoles, non seulement la demande augmente mais aussi la productivit頻, confie celui qui est depuis longtemps l'un des conseillers économiques de Silvio Berlusconi. À l'inverse de Berlin, Rome ne veut pas aider son secteur auto, c'est-à-dire Fiat. « Nous ne ferons pas de primes à la casse pour les automobiles », précise le ministre. L'Allemagne et son capitalisme « rhénan » du consensus entre employeurs et syndicats n'est pas sa tasse de thé. « Nous avons brisé ce type de concertation car, en Italie, cela s'était traduit par une hausse des dépenses publiques et donc de la dette », souligne la bête noire du plus grand syndicat italien, la CGIL. S'il se décrit lui-même comme « socialiste de tendance libérale », Renato Brunetta semble plutôt inspiré par Margaret Thatcher. Parlant volontiers de « customer satisfaction », il revendique vouloir gérer la fonction publique comme une entreprise. Et malgré des semaines de vives protestations étudiantes, il défend bec et ongles l'idée de « transformer les universités et les instituts de recherche en fondations privées, plus flexibles ». « Une plus grande efficacit頻 est le leitmotiv de sa croisade « anti-fainéants » dans l'administration publique. En réduisant les indemnités maladie des fonctionnaires durant leurs dix premiers jours d'absence, Renato Brunetta affirme avoir fait chuter de 44 % en moyenne (par rapport à l'an dernier) cet absentéisme. Sa loi en discussion au Parlement tend aux 3,6 millions de fonctionnaires la carotte (des primes « au mérite ») et le bâton (des sanctions pouvant aller jusqu'à la révocation). « Si nous améliorons l'efficacité et la productivité de l'administration publique de seulement 10 %, cela réduirait déjà les coûts de 30 milliards d'euros », estime-t-il. Frank Paul Weber, à Rome Retrouvez l'intégralité de l'interview sur la tribune.frrenato brunettaministre italien de la Fonction publique et de l'Innovation
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