Le 22 octobre, TF1 avait signé, avec quatre syndicats de producteurs et d'auteurs, un accord sur ses obligations d'investissement dans la production audiovisuelle. L'encre de cet accord est à peine sèche que la Une veut déjà le réviser. La filiale de Bouygues a récemment rencontré les syndicats de producteurs pour leur demander un assouplissement, en raison de la crise économique qui affecte la chaîne ? elle prévoit un recul de ? 9 % de son chiffre d'affaires en 2009.Les obligations prennent la forme d'un pourcentage du chiffre d'affaires de l'année précédente. Ainsi, selon l'accord d'octobre, la Une doit investir 12,5 % de son chiffre d'affaires dans des ?uvres de patrimoine, dont 9,25 % commandées à des producteurs externes. Concrètement, la Une devra investir en 2009 près de 200 millions d'euros, dont 150 millions dans la production indépendante.Une première piste discutée serait de reporter d'un an une partie des obligations, dans le cas où le chiffre d'affaires baisse fortement. Ce report pourrait par exemple porter sur la moitié du recul du chiffre d'affaires. Autre piste : appliquer les obligations sur le chiffre d'affaires, non de l'année précédente, mais de l'année en cours. Avec un chiffre d'affaires publicitaire en recul de ? 9 % en 2009, cela aurait permis de réduire les quotas d'une quinzaine de millions d'euros. Toutefois, cette piste, proposée à l'origine par TF1, n'est plus aujourd'hui discutée.contrepartieEn échange de cet assouplissement, les producteurs demanderaient à la Une de faire un geste : ils souhaiteraient que la Une passe plus de commandes en externe que le plancher minimum. Autrement dit, que TF1 réduise sa production interne. Une réduction que la Une avait déjà soupesée, il y a un an lors, de l'ouverture des discussions avec les producteurs, avant de faire machine arrière.En 2008, TF1 a produit en interne 400 heures : « 50 Minutes Inside », « RIS », « Seconde Chance »? soit un chiffre d'affaires de 130 millions d'euros. TF1 vient de regrouper toutes ses filiales de production interne (Glem, Alma, TAP, Quai Sud, Yagan, TPP) dans une filiale unique, employant 200 CDD et CDI.Interrogée, la Une n'a pas répondu. JAMAL HENNI

latribune.fr

06 Mai 2009, 1:43

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