Écureuil et Banque Populaire dévoilent leur équipe dirigeante

Le suspense a pris fin. Après des semaines de conjectures, le nouveau patron des groupes Caisse d'Épargne et Banque Populaire, François Pérol, a dévoilé, à l'occasion de la réunion des barons qui s'est tenue hier matin à Paris, l'équipe de direction générale du futur organe central à naître de la fusion des deux mutualistes.Le directoire comprendra cinq personnes, autour de l'ancien secrétaire adjoint de l'Élysée, 45 ans, qui occupera la présidence. Le pilotage du réseau « rouge » revient à Alain Lemaire, 59 ans, patron de la Caisse d'Épargne Provence-Alpes-Corse nommé directeur général de l'organe central de l'Écureuil en octobre. Le réseau « bleu » sera dirigé par Yvan de La Porte du Theil, 60 ans, patron de la Banque Populaire Val de France, nommé directeur général délégué début mars. Les deux hommes avaient pris part, avec leurs présidents, au comité de projet chargé de piloter le rapprochement.Le directoire comptera aussi un responsable des ressources humaines, Jean-Luc Vergne, 60 ans, issu du groupe PSA Peugeot-Citroën. Seule inconnue, mais de taille, le poste de directeur financier sera attribué « dans les prochaines semaines ».Symétrie oblige, l'équipe de direction comprendra de nouveau un « rouge » et un « bleu ». Actuellement chargé des ressources humaines et de l'exploitation bancaire à l'Écureuil, Guy Cotret, 59 ans, sera directeur en charge d'un pôle immobilier dont les contours restent flous, puisque les principaux actifs (Crédit Foncier, Nexity, Foncia) ont été écartés de la fusion. En face, Philippe Queuille, 52 ans, sera directeur en charge des opérations. Quant à François Riahi, l'ancien conseiller économique à l'Élysée de 36 ans, il dirigera la stratégie. Le comité de direction générale accueillera enfin le directeur général de la filiale commune de banque de gros Natixis, Dominique Ferrero, dont le nom n'apparaît pourtant pas dans le communiqué. Un détail qui a déclenché de nouvelles conjectures parmi les barons, d'autant que François Pérol ne les a guère éclairés sur ses intentions concernant Natixis.Par ailleurs, le projet de loi nécessaire à la fusion sera examiné par l'Assemblée nationale à partir du 12 mai.« La réunion a consisté en un long monologue de François Pérol », relate, à chaud, un dirigeant d'établissement en région, déplorant un « manque de souffle pour ce qui doit devenir le deuxième groupe bancaire français ». Dans les couloirs, on a même, selon plusieurs sources, entendu certains promettre à l'ancien banquier d'affaires des lendemains qui déchantent s'il compte « continuer à tout décider tout seul ». n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.