Un numéro unique contre les arnaques par SMS

Le secrétaire d'État à l'Industrie et à la Consommation, Luc Chatel, a depuis quelques mois un nouveau cheval de bataille : les arnaques par SMS. Sous son impulsion, les opérateurs télécoms ont pris une initiative destinée à lutter efficacement contre ces textos alarmistes ou mensongers, qui invitent à rappeler un numéro surtaxé en " 08 ". Un numéro unique simple, le " 33700 ", sera mis en service le 15 novembre pour permettre aux utilisateurs de signaler un SMS suspect qu'ils pourront transférer par SMS à une plate-forme commune. Dès lors que l'abus sera établi, les opérateurs prévenus pourront prendre des mesures à l'égard de l'éditeur du " service " incriminé allant jusqu'à la fermeture de leur numéro surtaxé. Les cas les plus graves seront transmis aux services de police.Les opérateurs ne savent pas mesurer l'ampleur du phénomène, sur les 20 milliards de SMS émis chaque année en France. Le régulateur des télécoms, l'Arcep, n'est pas compétent sur le contenu des services télématiques. Cette mission sera remplie par le futur Conseil national du numérique dont la création au 1er janvier 2009 vient d'être annoncée dans le cadre du plan Besson (lire " La Tribune " du 21 octobre).Pour l'instant, le dispositif repose sur le " rôle d'alerte " et le " geste civique " du consommateur. Il lui faudra envoyer un premier SMS pour transférer, un second pour identifier le numéro en cause. Or le " 33700 " n'est pas gratuit, mais facturé le prix d'un SMS normal. Les opérateurs affirment que l'efficacité du dispositif serait compromise en cas de gratuité. Ils se défendent de vouloir gagner de l'argent et n'excluent pas d'améliorer le système.Les opérateurs réunis au sein de la Fédération française des télécoms ont aussi pris des engagements sur les " écrasements de lignes à tort ", les suspensions par erreur d'un service de téléphonie fixe ou d'Internet, parfois liés aux ventes de contrats forcées. On estime ces écrasements autour de 1.500 par mois, moins de 1 % du nombre de lignes dégroupées mensuellement. À partir du 1er janvier 2009, les opérateurs s'engagent à ce que le client aitun interlocuteur unique, son opérateur d'origine, que le servicesoit rétabli gratuitement soussept jours ouvrés et qu'il soitindemnisé.
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