L'App Store, l'arme fatale d'Apple et de son iPhone

téléphonie mobilePlus d'un million d'iPhone 3GS vendus en un week-end, le double des prévisions : Apple a encore défié les pronostics avec la nouvelle version plus rapide de son téléphone. « Avec plus de 50.000 applications disponibles sur le révolutionnaire App Store d'Apple, le succès d'iPhone ne cesse de s'amplifier », s'est félicité hier Steve Jobs, qui doit revenir aux commandes dans les jours à venir. L'attrait du téléphone dépasse son design, son écran tactile et la notoriété de la marque ; il s'appuie aussi sur le vaste choix de minilogiciels à tout faire, gratuits ou payants, disponibles sur sa boutique virtuelle. Le succès de l'App Store ne se dément pas depuis son ouverture en juillet : 500 millions d'applications téléchargées en six mois, 1 milliard en neuf mois, pour une base installée de plus de 40 millions d'appareils compatibles, dont 21 millions d'iPhone et 19 millions d'iPod Touch, le baladeur connecté.facturationL'App Store devrait se révéler une redoutable arme de fidélisation. « Comme le couple iTunes-iPod, qui lie la musique achetée sur la boutique en ligne d'Apple à son baladeur, l'App Store permet de fidéliser les détenteurs d'iPhone à la marque, puisqu'ils ne pourront pas porter les applications qui leur sont utiles sur un autre téléphone », relève Thomas Husson, de Forrester Research. En obligeant l'utilisateur à ouvrir un compte sur son site de téléchargement iTunes pour activer le téléphone, Apple verrouille sa relation avec le client et se passe du portail des opérateurs mobiles pour la facturation des applications.Mais pour Henri Salha, du Boston Consulting Group, « le modèle de l'App Store, verticalement intégré, aura disparu dans quatre à cinq ans et ne sera pas le modèle pérenne de l'Internet mobile », même s'il a servi de catalyseur. Cet expert en pointe les limites, son « écosystème très restrictif pour les développeurs, dû au rôle centralisateur et certifiant » d'Apple. Google, lui, ne valide pas les applications de sa plateforme mobile Android Market Place. Il note que les applications de contenus, comme l'écoute ou le visionnage en streaming, sont souvent « dégradées pour ne pas empiéter sur iTunes » ou qu'Apple « ne veut pas d'applications ayant trait au sexe ou à l'argent, or ces domaines génèrent 30 % à 40 % des recettes du Web ». Les applications « business » seront, elles, limitées pour des questions de sécurité, certaines entreprises refusant que l'iPhone ait accès à leur serveur. Des faiblesses qui laissent un espace pour des plates-formes plus ouvertes, comme Windows de Microsoft et Android de Google.
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