Il va y avoir du sport... et du roséDu sport à haute dose, une lecture quotidienne de « l'Équipe », et du bon vin rosé, toujours avec des glaçons. Pour Éric Boustouller, les vacances d'été se déroulent selon une formule rituelle. Le patron France de Microsoft aime passer trois semaines de congés « bien françaises » avec Madame, leurs deux grandes filles et leurs ami(e)s, au début du mois d'août, lorsque le monde des affaires entre dans une courte phase de torpeur.La famille se partage entre la Bretagne, où elle a des origines (Boustouller signifie soulier de cuir en langue locale), vers Carnac, une région « un peu vigoureuse où la météo peut être un peu capricieuse », et le sud de la France, entre le Lavandou et La Croix-Valmer, « où les choses sont un peu différentes ». Avec dans les deux cas, un goût prononcé pour les escapades en bateau dans les îles avoisinantes, Houat et Hoëdic d'un côté, Port-Cros et Porquerolles de l'autre. « Un bon déjeuner avec un petit coup de rosé, sur le bateau, avec les copains et ensuite une bonne petite sieste, après avoir plongé dans une eau rafraîchissante (il parle de la Bretagne), c'est parfait », juge Éric Boustouller.« je ne coupe jamais »Au programme, du sport, beaucoup de sport. On n'y sera pas pour vérifier, mais ça cadre avec le personnage. La lecture de « l'Équipe » amorce la journée, bientôt suivie des travaux pratiques. Jogging, vélo, golf, voile, ski nautique, tennis, « tout tourne autour du sport ». Mais le patron France du numéro un mondial du logiciel, qui ne rechigne pas à l'occasion à écrabouiller ses rivaux en bradant des produits concurrents ? on « démocratise » les usages dit la terminologie interne ? pratique le sport plaisir, entre amis, pas le sport « compète ».Question boulot, Éric Boustouller décroche, mais ne débranche pas. Si Steve (Ballmer, le boss) appelle, pas question de faire le mort sous prétexte que les rougets viennent de quitter le barbecue, seul poste de cuisine où on le verra jamais officier. « Je ne subis pas ma vie professionnelle, je ne coupe jamais car je suis passionné et impliqué, et que la vie économique est permanente. Mes responsabilités font qu'il faut que je sois présent. »Le soir, les apéros sont « tardifs, très tardifs ». Idem, les dîners passent aussi au rythme espagnol. On récupérera pendant une nuit rallongée, 7-8 heures de sommeil plutôt que 5-6, comme le reste de l'année. « On prend le temps, on se pose, on se repose, on ralentit. » Les menus changent d'un jour sur l'autre, la boisson non. « L'été, c'est toujours du rosé. Même en Bretagne, je me fais livrer mon rosé de Provence. » L'?il d'Éric Boustouller s'allume lorsqu'il évoque les Château Sainte-Marguerite, Château Sainte-Roseline et Château Barbeyrolles. Avec une règle d'or : « Avec des glaçons, un rosé sans glaçons, ça ne va pas. » Il y a débat. npatron en vacances/Éric Boustoulle

latribune.fr

05 Août 2009, 1:45

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