Schneider Electric accélère les réductions de coûts

L a crise financière incite Schneider Electric à la prudence. Soucieux de " soutenir [sa] rentabilité dans un environnement plus incertain ", l'industriel, qui présentait hier ses résultats du troisième trimestre, accélère le plan de réduction de coûts auquel il s'était attelé depuis plusieurs mois afin d'arriver à générer 600 millions d'euros d'économies par an d'ici à 2011 et ralentit sa politique d'acquisition.S'il a confirmé l'objectif d'une marge d'exploitation d'au moins 15 %, le président du directoire, Jean-Pascal Tricoire, a infléchi ses prévisions de croissance : il table pour 2008 sur " une croissance organique autour de 8 % " alors qu'il visait auparavant " au minimum 8 % ". Le rythme de croissance du chiffre d'affaires s'est de fait ralenti puisqu'il est passé - en données organiques - de + 11,6 % au deuxième trimestre 2008 (par rapport au deuxième trimestre 2007) à + 6,9 % au troisième trimestre 2008 (par rapport au troisième trimestre 2007).Le plan de réduction de coûts, qui s'inscrira dans le cadre du nouveau programme d'entreprise présenté en janvier 2009, passera par une simplification des structures. Schneider Electric a doublé de taille depuis cinq ans à force d'acquisitions, ce qui a entraîné, par exemple, des doublons en termes de fonctions. Aussi, le groupe entend mener un " ambitieux programme " de rationalisation des fonctions support (administration, finances, ressources humaines, etc.) afin d'en réduire les coûts de 10 % à 15 %.PAS DE PLAN SOCIAL GLOBALL'industriel précise qu'il continuera à améliorer sa productivité industrielle grâce à la simplification de la chaîne logistique, la globalisation des achats et la poursuite du rééquilibrage de la production de manière à mieux faire coïncider chiffre d'affaires et coûts de production. Schneider Electric dispose de marge de manoeuvre puisque près de 70 % de ses coûts de production sont variables.Le groupe assure à La Tribune qu'il ne prévoit pas, dans ce contexte, de plan social global. En revanche, des mesures conservatoires seront prises dès ce mois-ci à l'échelle mondiale à travers le ralentissement ou le gel des embauches et le réexamen des contrats temporaires (CDD, intérim).Face à la tourmente financière, Schneider Electric, qui estime disposer d'une position de liquidité confortable (3 milliards d'eurosde lignes de crédit), a décidé deralentir le rythme de ses acquisitions dans les six mois à venir. Les éventuels rachats que le groupe réalisera ne dépasseront pas 100 millions d'euros en valeur d'entreprise et seront compensés par des désinvestissements d'un montant équivalent.
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