Dont acte. confronté aux remous que provoque, en interne, la perspective d'une fusion avec l'Unsa, Bernard Van Craeynest, le président de la CFE-CGC, a mis le pied sur le frein. Lors du comité directeur exceptionnel de son organisation le 2 février, il proposera de créer, à la fin 2009, une simple structure chapeau qui réunira à parts égales des représentants des deux syndicats et prendra des positions communes. Mais chacun gardera son existence juridique et sa liberté d'action. La fusion totale, envisagée au printemps dernier, n'interviendra, au mieux, qu'en 2013 lorsque les nouvelles règles de représentativité au niveau national, qui obligeront les syndicats à franchir le seuil de 8 % d'audience, entreront en vigueur. « Clairement, nous repositionnons le projet pour procéder par étapes », reconnaissait, hier, Bernard Van Craeynest.À l'origine de ce rétropédalage, une motion adoptée le 20 janvier à la majorité par le comité directeur de la CGC, demandant à Bernard Van Craeynest de suspendre le rapprochement avec l'Unsa tant qu'il n'aurait pas présenté à ses instances un état des lieux des discussions.La méthode passe malPlusieurs fédérations ? la métallurgie dont est issu le président de la CGC, la chimie, la fonction publique? ? ont alors pris position en faveur de la suspension. Si certaines s'inquiètent de la perte d'identité de la CGC, d'autres reprochent au président d'avoir travaillé à la fusion uniquement avec ses plus proches collaborateurs ? Gérard Labrune, le secrétaire général, Hélios Insa, le trésorier, et Carole Couvert, la secrétaire nationale en charge de la cohésion interne. « Question de disponibilité ! », plaide Bernard Van Craeynest.La méthode passe mal dans une organisation qui renouvellera le mandat de son président en décembre lors de son congrès. Et qui a déjà connu une guerre fratricide en 2005 lorsque Bernard Van Craeynest avait été élu contre Danièle Karniewicz. Agnès Laurent

latribune.fr

05 Févr 2009, 1:29

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