Du livre au grand

C?ur d'encre », le premier tome de la série éponyme de Cornelia Funke, arrive le 15 janvier 2009 dans les librairies françaises aux éditions Gallimard? suivi le 28 janvier de la sortie de son adaptation au cinéma (Metropolitan FilmExport). Un calendrier qui ne laisse rien au hasard. « On a calé la sortie du livre, tiré à 40.000 exemplaires, sur celle du film », explique Céline Dehaine, directrice marketing chez Gallimard. Avec 4 millions d'exemplaires vendus dans le monde, la trilogie (« C?ur d'encre », « Sang d'encre » et « Mort d'encre ») n'avait pas tenu ses promesses dans l'Hexagone lors d'une première publication en 2004 chez Hachette. Mais son nouvel éditeur mise sur le grand écran pour conquérir ses lecteurs.stratégies commerciales Depuis le succès phénoménal de « Harry Potter », l'apprenti sorcier de J. K. Rowling, les séries de littérature jeunesse « fantasy », mélange de fantastique et de merveilleux, ont le vent en poupe. « Le succès de ?Harry Potter? en librairie puis au cinéma a cristallisé une tendance », affirme Franck Girard, directeur de éditions jeunesse chez Bayard. Résultats, à l'instar de Warner qui avait acheté en 2000 les droits d'adaptation du premier « Harry Potter » et de la série à venir, les studios américains sont à l'affût. « Ils se positionnent très en amont », insiste Céline Dehaine.« Il y d'un côté l'adaptation au cinéma d'un succès littéraire, comme ?Harry Potter? et, de l'autre, la sortie d'un film qui révèle une ?uvre littéraire », explique Charlotte Ruffault, directrice de Hachette Jeunesse. Ainsi, lorsque Gallimard tente de lancer « le Monde de Narnia » de Clive Staples Lewis en 2002, la sauce ne prend pas. Ce grand classique de la littérature britannique des années 1950, inconnu en France, devra attendre la sortie du film Disney en 2005 « le Monde de Narnia : le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique » pour attirer les lecteurs. « La série ?Narnia? a décollé en France grâce au premier film. Avec un peu plus de 5 millions d'entrées, le film a directement entraîné la vente de 500.000 livres », révèle Céline Dehaine.Du coup, les stratégies commerciales des éditeurs ne restent pas insensibles aux performances du grand écran. La série « l'Héritage » de Christophe Paolini (édité par Bayard) qui retrace les périples d'un jeune garçon et de son dragon a profité de l'adaptation au cinéma en 2006 de son premier volet, « Eragon », par Twentieth Century Fox. « À la sortie du film, nous avons fait une édition de poche d'?Eragon?, et sorti le deuxième opus de la série, ?l'Aîné? en grand format », explique Franck Girard, directeur de éditions jeunesse chez Bayard.Les rééditions des titres avec une affiche du film en couverture, mais aussi la déclinaison en nombreux produits dérivés (album illustré, livre d'activité?) sont aussi monnaie courante. « Mais ce qu'attend avant tout le public, c'est l'histoire originale », affirme Céline Dehaine.incertitudes Si les films réveillent les ?uvres littéraires, le succès dans les salles n'est pas toujours garanti. Ainsi, malgré de bons résultats au box-office, la suite du film « Eragon » est toujours à l'étude. Les mêmes incertitudes planent sur la suite de « la Boussole d'or », adaptation par New Line de la trilogie « A la croisée des mondes » de Philip Pullman (Gallimard). Le succès de ?Harry Potter? en librairie puis au cinéma a cristallisé une tendance.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.