Xavier Darcos connaissait bien les syndicats de l'Éducation nationale, avec lesquels il a beaucoup ferraillé pour faire passer ses réformes (exceptée celle du lycée). Nommé, mardi, ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité, il va maintenant devoir prendre langue avec les leaders des confédérations nationales qui l'attendent de pied ferme. Il devra aussi se familiariser avec les organisations patronales.Comme ses prédécesseurs avant lui depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, Xavier Darcos prendra la tête d'un ministère amputé de l'emploi. Ces questions hautement importantes en ces temps de crise restent traitées à Bercy par Laurent Wauquiez, sous la houlette de Christine Lagarde, qui conserve elle aussi ses fonctions. Un temps évoqué, l'idée de fondre les deux ministères en un seul a été remisée. Pour autant, les sujets qui sont dans le périmètre de Xavier Darcos ne manquent pas. Le successeur de Brice Hortefeux ? qui aura fait un passage express Rue de Grenelle ? devra s'atteler à des dossiers sensibles, comme les retraites, la pénibilité au travail ou la dépendance des personnes âgées. Il devra aussi assurer le service après-vente sur l'extension du travail le dimanche, relancée par Brice Hortefeux, qui arrive à l'Assemblée nationale le 6 juillet.Son baptême du feu aura lieu le 1er juillet à l'Élysée. Un deuxième sommet social en quelque sorte organisé dans le cadre du débat qui doit durer trois mois en prélude au lancement de l'emprunt national annoncé lundi. Lors de cette rencontre, syndicats et patronat feront avec le chef de l'État et les ministres sociaux un bilan d'étape des mesures anticrise et diront quelles sont leurs priorités. I. M.

latribune.fr

07 Juill 2009, 1:38

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