Alexandre Clérin, expat au service des expats ?

Qui mieux qu'un expatrié chevronné peut sentir les besoins des étrangers qui arrivent dans une ville aussi compliquée que la capitale indienne ? C'est la tâche que s'est fixée Alexandre Clérin en créant, voici dix-huit mois, sa société, D4Delhi. Avec un concept simple : s'occuper de tout. Depuis la recherche du logement jusqu'à celle des artisans pour l'entretenir, en passant par la location d'une voiture et la fourniture de bonnes adresses.Ce jeune Français de 32 ans, aux cheveux bouclés et à la barbe rase, est arrivé dans les bagages de son épouse, fonctionnaire internationale nommée dans la capitale indienne. Alexandre Clérin aurait pu rester à la maison comme nombre de conjoints d'expatriés, mais ça ne lui disait rien? Il a donc décidé de faire profiter les expatriés de sa longue expérience en la matière.Car Alexandre est un récidiviste. Avant l'Inde, il a vécu en Pologne, en Suède, en Thaïlande et aux Pays-Bas. Ces séjours lui ont appris « à savoir où aller, à se retrouver très vite » quand il arrive dans un nouveau pays. À New Delhi, il a constaté qu'il y avait « un énorme besoin de services à la personne » pour les cadres.dans le haut de gammeLa première phase a consisté à repérer les bons fournisseurs : agents immobiliers, agences de leasing de voiture, etc. Alexandre Clérin ne produit rien lui-même, il se contente de mettre en contact. L'essentiel de son travail consiste à « redéfinir la demande » du client pour éliminer les nombreuses incompréhensions avec ses interlocuteurs indiens.Une fois lancée, sa petite entreprise, qui travaille plutôt dans l'expatrié haut de gamme, s'est développée rapidement, avec aujourd'hui trois permanents et deux salariés à mi-temps. La clientèle s'élargit maintenant aux Indiens de l'étranger, qui ont travaillé si longtemps aux États-Unis ou en Europe qu'ils ont les mêmes besoins qu'un Occidental quand ils reviennent à Delhi.Le développement de l'affaire repose sur le réseau de relations d'Alexandre Clérin, un réseau qu'il cultive de jour comme de nuit avec sa deuxième activité : organisateur de fêtes et de soirées, privées ou pour les entreprises. Là encore, une façon de faciliter l'intégration des nouveaux arrivants?Reste qu'un danger le guette : si son entreprise marche bien, ne sera-t-il pas tenté de rester à Delhi quand le contrat de son épouse arrivera à son terme ? Alexandre n'exclut rien, mais il prévoit quand même de former bientôt quelqu'un susceptible de le remplacer au cas où. Histoire de ne pas passer à côté d'une nouvelle expatriation.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.