Ce sont des banquiers philanthropes, imprégnés des idéaux des Lumières, qui fondent en 1818 la première caisse d'épargne et de prévoyance à Paris. Avec un double objectif : encourager l'épargne populaire et diffuser une éducation financière parmi les classes laborieuses. Cette identité restera très fortement collée à l'image du groupe et sera admirablement symbolisée par l'écureuil, animal qui sait constituer des réserves pour affronter l'hiver.Le concept va rapidement se répandre dans toute la France et renforcer ainsi un ancrage territorial quasi unique en France. À l'instar de la Caisse des dépôts, chargée de gérer les dépôts du livret A, le statut des caisses d'épargne est longtemps resté sui generis. Autrement dit, les caisses d'épargne appartenaient à elles-mêmes, c'est-à-dire à personne. Seul le président de l'organe central était nommé par l'exécutif. Cette bizarrerie juridique n'était plus tenable avec la banalisation de ses activités bancaires. Le groupe opta donc pour un statut mutualiste en 1999 et dut créer de toutes pièces un sociétariat diffus, sans racines. Toutefois, les caisses d'épargne ont préservé des liens étroits avec le monde du logement social et les élus locaux, sans toutefois réussir à trouver des relais efficaces dans la haute fonction publique et l'establishment bancaire.É. B.

latribune.fr

11 Mars 2009, 1:27

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