? mais soulage Natixis, qui peut espérer un nouveau départ

queNatixis reprend espoir. Éreintée par la crise financière, qui lui a infligé 5,5 milliards d'euros de pertes entre octobre 2007 et mars 2009, la banque de gros du groupe BPCE est parvenue à émoustiller les investisseurs hier, malgré une nouvelle perte de 883 millions d'euros au deuxième trimestre liée à d'importantes dépréciations d'actifs. Ses dirigeants ont en effet dévoilé un plan de restructuration et un projet industriel qui visent à ramener les résultats du groupe en territoire positif dès le troisième trimestre.Les deux dirigeants ont d'abord présenté les résultats de l'audit des portefeuilles de crédits structurés, censé déterminer leur valeur intrinsèque en fonction des pertes attendues sur les crédits sous-jacents. Verdict?: les 34,4 milliards (en valeur nette) de produits structurés illiquides de Natixis, à l'origine de 866 millions de pertes ce trimestre, sont désormais « correctement valorisés » et ne devraient donc plus être dépréciés. La banque a en revanche dû passer une nouvelle provision de 750 milliards sur des financements immobiliers et à effet de levier.Ainsi rassuré sur ce que Natixis a « en soute », BPCE a décidé de lui accorder une garantie sur les pertes futures liées à ses actifs cantonnés (voir « La Tribune » d'hier). Une opération « sans douleur » pour BPCE, qui consolide déjà 100 % des risques de Natixis, mais qui soulage la banque de gros et rassure ses actionnaires et les investisseurs.À l'issue de sa revue stratégique, Natixis a par ailleurs identifié trois « métiers c?ur » qui feront l'objet d'une « intégration industrielle », contrairement à Coface et aux activités de capital-investissement qui recèlent moins de synergies et seront donc gérées comme de simples participations. Primo, la banque d'affaires se concentrera sur les financements structurés et les activités de marché, avec un objectif de revenu de 3,2 milliards en 2012. Secundo, Natixis affirme une « ambition internationale » dans l'épargne, en développant ses activités de gestion d'actifs, d'assurance-vie et de banque privée, dans l'espoir de réaliser 2,2 milliards de revenus en 2012. Tertio, les services financiers spécialisés regrouperont 7 métiers principalement dédiés aux réseaux de détail?: crédit conso, crédit-bail, affacturage, cautions et garanties, ingénierie sociale, paiements et titres. Dans ce dernier domaine, BPCE a d'ailleurs annoncé hier un projet de création d'un opérateur de paiements unique, avec le rachat par Natixis Paiements à l'Écureuil de GCE Paiements. Objectif?: 1 milliard de revenus en 2012. Natixis vise une croissance globale des revenus de 11 % par an sur ces trois métiers, pour atteindre un retour sur fonds propres d'au moins 12 % en 2012.Autant de bonnes nouvelles qui ont convaincu les investisseurs de revenir massivement à l'achat. Le titre s'est envolé de 38,8 % hier, à 3,20 euros. Cette ruée a même poussé le cabinet de défense des actionnaires Déminor à alerter le gendarme de la Bourse. Pas de quoi impressionner les analystes de Credit Suisse, qui ont diffusé une nouvelle note après la clôture. Leur mot d'ordre?: « Continuez à acheter ». B.J.
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