Facebook sera-t-elle la première entreprise privée à opter pour un système démocratique ? Il y a une dizaine de jours, le site aux 150 millions d'utilisateurs a dû affronter la révolte des internautes suite aux changements des conditions d'utilisation du site. Ils rendaient Facebook propriétaire à vie des contenus déposés par les internautes en ligne. Des milliers de messages de protestation l'ont poussé à faire machine arrière. Depuis, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a changé son fusil d'épaule, en décidant d'impliquer les internautes dans la rédaction de nouvelles règles de fonctionnement du site. Le jeune patron a expliqué jeudi soir dans son blog qu'il ouvrait deux groupes de discussion sur le site. « Nous vous donnons une grande opportunité de faire entendre votre voix sur la manière dont Facebook est gouvern頻, a-t-il expliqué. philosophie et valeursConsacré aux « Principes de Facebook », le premier groupe a pour objectif d'établir « la philosophie et les valeurs qui guident » le site. Le texte, issu de la collaboration avec les internautes, sera aussi le socle de la « déclaration des droits et responsabilités », objet du deuxième groupe de discussion. Seront définies ici les règles de protection de la vie privée des internautes, les droits de propriété de Facebook sur les contenus, les conditions d'utilisation du site par les internautes, les publicitaires et les développeurs. Mark Zuckerberga renoncé à la notion de propriété « à vie » des contenus, et mettra en place une procédure alertant les internautes avant toute modification faite dans ce domaine.Les internautes ont jusqu'au 29 mars pour faire passer des messages. Ils seront ensuite appelés à voter pour ou contre les changements proposés. Des milliers de messages ont chaleureusement félicité Mark Zuckerberg. « Vous êtes plus progressiste, honnête et intelligent que notre administration. Félicitations ! », se réjouit un internaute. « Enfin nous pouvons nous exprimer et faire des suggestions ! », indique un autre. Mais comme une vraie démocratie, la critique n'est jamais loin. « Cela va être un désastre », prévient un utilisateur. « Je n'ai jamais rien entendu d'aussi boiteux dans ma vie », assure un autre. La collaboration des internautes reste circonscrite à la gouvernance. Pas question de demander leur avis sur la sortie d'une nouvelle fonctionnalité.

latribune.fr

12 Mars 2009, 1:31

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