SNPE prêt pour son rapprochement avec Safran

C'est parti pour le rapprochement des activités de propulsion solide entre le chimiste poudrier SNPE et le motoriste Safran sous le leadership du second. « Les discussions avec Safran sur le projet d'accord commencent le 29 janvier », a confié le PDG de SNPE, Antoine Gendry, aux députés. Concrètement, l'État lui a demandé de rapprocher SNPE Matériaux Énergétique (SME), qui fournit les carburants d'Ariane 5 et des missiles balistiques (environ 250 millions d'euros de chiffre d'affaires) de Snecma Propulsion Solide (SPS), qui fabrique des tuyères et des systèmes de propulsion pour « optimiser la filière de propulsion stratégique et spatiale ». « Ma première difficulté sera de trouver le bon accord industriel avec Safran puisqu'il est envisagé de privatiser non pas par appel aux enchères mais sur la base d'un projet industriel précis », a-t-il expliqué. Une fois cet accord négocié, il y aura ensuite « des discussions financières dans la perspective d'une privatisation ». Safran, qui n'a pas à faire face à des offres concurrentes sur le rachat de SME, s'intéresse aussi au centre de recherche du Bouchet de SNPE.privatisationsAu-delà, Antoine Gendry a pour mission de privatiser « tout le groupe » (640 millions de chiffre d'affaires). « Je dois rechercher les meilleures opportunités de développement et, éventuellement, de partenariat et de privatisation pour les trois autres branches du groupe », qui ont « des résultats négatifs ou très faiblement positifs », a-t-il noté. Il s'agit d'Eurenco dans les poudres et explosifs (160 millions), de Bergerac NC dans la chimie de spécialité (environ 100 millions) et d'Isochem dans la chimie fine (140 millions). Elles seront « plus difficiles à céder, compte tenu de leur situation économique et industrielle », a-t-il expliqué. Aucun projet n'existe à l'heure actuelle pour ces trois sociétés, a-t-il précisé. Si pour les deux filiales civiles de SNPE, l'État n'a pas de conditions à l'exception de défendre ses intérêts patrimoniaux, il considère, en revanche, que Eurenco est une activité stratégique pour la Délégation générale pour l'armement (DGA). À ce titre, « il faut que la fabrication de certains produits soit maintenue en France », a précisé Antoine Gendry, à qui il appartient « d'élaborer des plans industriels permettant son redressement avant de trouver une solution ». Qui devra être compatible avec les intérêts des partenaires suédois, Saab, et finlandais, Patria, actionnaires d'Eurenco, une société dans laquelle l'État s'est décidé à réinvestir. « Il nous a demandé d'engager un plan de redressement prévoyant, le cas échéant, des investissements pour envisager l'avenir de façon plus favorable et trouver un vrai partenaire. » Qui pourrait être Nexter « s'il confirme ses intentions », selon Antoine Gendry.Michel Cabiroltexte d'exergue habillé et appliquer sur-lignage exergue colfine
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