C'est la conséquence de la flambée des prix à la pompe et du ralentissement économique. Le trafic autoroutier français a reculé de 1,4 % en 2008, selon l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (Asfa), et ce pour la première fois depuis que ces statistiques ont été créées en 1980. Le trafic poids lourds (? 2,4 %) a été plus touché que celui des véhicules légers (? 1,2 %).opposition faroucheDans ce contexte, le président de l'Asfa, Henri Stouff, a redit hier son opposition « farouche » à « toute mesure de taxation nouvelle qui, à défaut d'être compensée à l'euro près par une hausse des péages, aurait non seulement pour effet de rendre impossible le plan de relance autoroutier, mais de compromettre le financement de certains contrats de concession actuels ». Henri Stouff faisait allusion au projet d'augmentation de la redevance que les sociétés d'autoroutes acquittent au titre de l'occupation du domaine public ? dite « redevance domaniale ». Mais, les jeux semblent faits. Un amendement présenté par le ministre du Budget, Éric Woerth, a été adopté le 22 janvier au Sénat afin de majorer les crédits de l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (Afitf). Il prévoit une augme ntation de la redevance domaniale de 200 millions d'euros.Le sénateur du Loiret, Éric Doligé, s'est toutefois ému de ce prélèvement supplémentaire en faisant valoir que la société Arcour, filiale de Vinci Concessions, qui a été créée pour construire 101 nouveaux kilomètres d'autoroute entre Artenay et Courtenay (A19), risque, selon lui, de se retrouver en perte. En tout état de cause, si l'État prélève plus, les collectivités locales qui ont apporté 40 millions d'euros dans ce projet risquent de voir leur retour financier amoindri d'autant. n 200 millions d'euros c'est le montant de l'augmentation de la redevance domaniale que devront acquitter les sociétés d'autoroute

latribune.fr

10 Févr 2009, 1:33

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