Millesima exporte la culture du vin

ternationalD'ici à la fin de l'été, Millesima aura ouvert une cave à vins sur la 2e Avenue à Manhattan. Une satisfaction pour le fondateur de cette société, en 1983, qui s'engage ainsi dans le grand export. Ancien banquier, Patrick Bernard n'a donné à Millesima son actuel positionnement qu'en 1988 : la vente par correspondance de grands vins de Bordeaux. Avec désormais un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros, dont 60 % réalisés à l'export, Millesima revendique le titre de leader de la vente par correspondance aux particuliers des grands vins français en Europe.5.000 visites par jourSi les bordeaux sont largement majoritaires dans sa gamme et représentent plus de 80 % des transactions, Millesima propose aussi des bourgognes, du champagne, des vins d'Alsace ou de la vallée du Rhône. La vente par correspondance passe aussi bien par le courrier que par le téléphone, le fax et, pour 30 % du chiffre d'affaires, Internet. Afin de mieux maîtriser l'outil informatique, Patrick Bernard l'a intégré depuis un an. Les treize variantes de sites européens sont ainsi pilotées en interne et tous les flux analysés pour mieux cerner les marchés. Avec 5.000 visites par jour, Millesima.com est devenu un vecteur primordial des ventes soutenu par l'achat de mots-clés et de référencements. Les 80.000 catalogues publiés deux fois par an sont aussi conçus en interne.Mais quel que soit le vecteur choisi, le contact personnel reste privilégié : « Pour 100 commandes, nous recevons 80 coups de téléphone préalables », observe Patrick Bernard. Les appels sont pris par des salariés bilingues et biculturels, nés dans leur pays d'origine et vivant en France, formés à l'Institut d'?nologie. « Nous sommes en prise directe avec les propriétaires français, nous avons plein d'histoires à raconter, nous avons les pieds dans le terroir », souligne Patrick Bernard, qui est l'un des plus gros acheteurs de grands crus en primeur de Bordeaux et en propose une gamme de 100 à 150 vins. La commande moyenne de ses 55.000 clients est de 1.600 euros hors taxe.implantation américaineCôté logistique, un camion par semaine part pour chaque pays, afin que les vins soient livrés moins de quinze jours après la commande. Les transporteurs ont signé une charte pour que le vin soit d'autant plus préservé qu'il n'a connu que deux chais jusqu'alors : ceux de la propriété et ceux de Millesima. Des envois ponctuels peuvent être faits pour le reste du monde. Avec un stock de plus de 2 millions de bouteilles dont 10.000 gros formats, l'entreprise n'est jamais prise de court pour ses 250.000 expéditions annuelles. L'implantation aux États-Unis avec un partenaire local depuis dix-huit mois doit permettre à Millesima de couvrir ce marché dans d'aussi bonnes conditions. L'arrivée à Manhattan cet été donnera de la visibilité à l'entreprise. Pour conquérir les marchés asiatiques et russes, l'approche sera la même : création d'un stock physique sur place et accord avec un partenaire local. Claude Mandraut, à Bordeaux
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