Audemat affiche ses convictions écologiques

développement durableSa nouvelle usine, construite dans le respect du développement durable, a nécessité 1,7 million d'euros.Bruno Rost, le président d'Audemat, affiche de fortes convictions écologiques que peu d'industriels professent. Son entreprise fabrique des appareils qui, reconnaît-il, sont des gouffres énergétiques. Ces équipements sont utilisés par les professionnels de la télé et de la radio pour assurer le transport des émissions entre les studios et les foyers, en passant par les relais diffusion. Sa nouvelle usine de 1.000 m2 construite dans le respect du développement durable est loin d'être un alibi pour l'image : elle illustre un réel travail de fond sur ce thème.Implantée à Mérignac (Gironde), l'usine a nécessité un investissement de 1,7 million d'euros avec 25 à 30 % de surcoût, soutenu par les collectivités locales. La priorité a été donnée aux matériaux de construction tels que la laine de bois et la brique à haute résistance thermique. Le bâtiment dispose aussi d'un astucieux puits canadien. Ainsi, l'air de renouvellement passe dans des tuyaux enterrés à quelques mètres de profondeur. Il se réchauffe en hiver et se refroidit en été avant d'être injecté dans les locaux, ce qui permet de se passer de climatisation et de limiter le chauffage. C'est là un exemple parmi beaucoup d'autres. La société est certifiée ISO 14.000 depuis 2007.60 % de l'activité à l'exportAvec un chiffre d'affaires de 16,925 millions d'euros, dont 60 % à l'export, la PME (158 salariés, dont 66 affectés à la R&D) connaît une croissance moyenne annuelle de 25 % depuis dix ans. Bardée de récompenses internationales, Audemat s'efforce d'être à la pointe de la technologie tout en réduisant son impact sur l'environnement avec des produits écoconçus. « Il faut dire aux patrons de PME que faire du business en polluant moins est honorable et que c'est porteur en interne ! » insiste Bruno Rost, qui estime avoir remplacé avantageusement le « cost killer » par le « supergreen ». « Aujourd'hui, nous avons tous les financements possibles pour faire des produits verts », précise-t-il pour balayer les réticences.C. M., à Bordeaux
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