À l'aune de l'ouverture de la saison estivale, Pierre et Vacances voit flou. « La lisibilité du futur n'est pas très forte », a reconnu son président fondateur, Gérard Brémond, en marge de la présentation de ses résultats semestriels clos au 31 mars. Pas suffisante, en tout cas, pour fournir une once d'éléments de tendance. Ni sur l'évolution des taux de réservations pour les trois prochains mois. Ni sur des indicateurs reflétant la propension des consommateurs à acheter leurs séjours à la dernière minute. Encore, moins sur les prévisions de résultat opérationnel courant annuel, habituellement communiquées par le groupe à cette période de l'année.achat sous conditionPour autant, ce mutisme auquel se rajoute un creusement de 33,7 à 56 millions d'euros des pertes d'exploitation au premier semestre, période structurellement déficitaire, n'ont pas provoqué l'ire des investisseurs. Hier, l'action Pierre & Vacancesnces a fini sur une note stable non loin des 50 euros. Alors même que le titre s'est adjugé près de 30 % depuis le début de l'année, tandis que l'indice SBF 250 maintient tout juste l'équilibre sur la période. Peut-être est-ce là la conséquence de la teneur du discours de Gérard Brémond. Ce dernier a mis l'accent sur « la meilleure résistance du tourisme de proximit頻 dans un « contexte de crise économique et financière sans précédent », évoquant, notamment, des raisons de contraintes budgétaires. Le tout sachant que l'essentiel des sites du groupe (villages Center Parcs, Pierre et Vacances et résidences de tourisme) est accessible en voiture.En outre, l'activité développement immobilier, qui devrait retrouver des niveaux de marges de 10 % au second semestre, profiterait pleinement de l'extension de la loi Scellier aux résidences de tourisme. Cette dernière permet aux acquéreurs de bénéficier d'un crédit d'impôt de 25 % sur la valeur de l'investissement plafonné à 300.000 euros. Ainsi, depuis le mois d'avril, Gérard Brémond affirme vendre entre « 40 et 50 appartements par semaine ». La société a désormais décidé d'acheter des terrains qu'à partir du moment où ces derniers seront vendus au moins à 60 % sur plan. Fabio Marquetty

latribune.fr

11 Juin 2009, 1:42

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