En mai dernier, le fonds d'investissements américain Colony Capital et la société d'investissement française Eurazeo annonçaient être convaincus de la qualité des actifs et du fort potentiel d'appréciation de la valeur qui ne se reflétaient pas dans le cours d'Accor. Forts de cette conviction, les deux investisseurs avaient conclu un pacte d'actionnaires pour les cinq ans à venir. Ensemble, ils annonçaient avoir l'intention de détenir 30 % du capital du groupe hôtelier « au plus tard à la fin de l'année ». À quelques jours de cette échéance, le but n'est pas atteint. Selon un avis publié hier par l'Autorité des marchés financiers (AMF), les deux partenaires dépassent à peine le seuil de 20 % du capital. Eurazeo et Colony contrôlent conjointement 22,38 % du capital.Chute du coursCe retard est largement imputable à Colony. En effet, Eurazeo est passé à l'action dès l'annonce du pacte d'actionnaires. Comme convenu au printemps dernier, sa participation, qui était pratiquement nulle en début d'année (0,7 % du capital) atteint désormais 10,28 % des actions. La société d'investissement avait acheté ses actions alors que le cours d'Accor approchait les 55 euros par titre. Aujourd'hui, dans le sillage de la chute des marchés financiers, l'action Accor s'est installée sous les 35 euros par titre.Malgré ce repli, la participation de Colony a peu évolué depuis l'annonce du pacte et elle reste inférieure aux 20 % convenus avec Eurazeo. À la veille de la fin de l'année, le fonds détient 12,11 % du capital et 10,84 % des droits de vote (contre 10,5 % du capital et 9,4 des droits de vote au début 2008). Hier, personne n'était joignable chez Colony pour préciser les ambitions du fonds d'investissement chez Accor. Les niveaux de cours actuels d'Accor semblent toutefois commencer à intéresser Sébastien Bazin, le dirigeant du fonds en Europe. Colony a acheté un bloc de 320.000 actions le 23 décembre dernier, expliquant en partie les importants volumes échangés sur la valeur ce jour-là.Hier, les partenaires Colony et Eurazeo précisaient à l'AMF qu'ils ont « l'intention d'accroître leur participation ». Dans les faits, la balle est dans le camp de Colony. En attendant, avec 22 % du capital, les deux actionnaires ont moins de poids qu'avec 30 %. Ainsi, la demande d'un second siège au conseil d'administration d'Accor espéré par Eurazeo devra certainement attendre. Héléna Dupuy++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++

latribune.fr

12 Jan 2009, 1:29

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