Services informatiques + La CGIP se renforce dans le capital de Cap Gemini

La CGIP, qui détenait 20 % de Cap Gemini, a annoncé hier avoir cédé en Bourse 14 % de sa participation, et procéder simultanément au rachat des 24 % que possédait Debis. Une opération qui permet à Ernest-Antoine Seillière, PDG de la CGIP, de réaliser une belle plus-value, tout en exerçant son droit de préemption. Dès l'annonce du retrait de la filiale du groupe Allemand Daimler-Benz du capital de la SSII française, la CGIP avait fait savoir qu'elle « déterminerait sa position sur l'exercice éventuel du droit de premier refus prévu par ses accords avec Debis, d'ici l'expiration d'un délai d'un mois dont elle disposait ». Les choses n'ont pas traîné. Le conseil d'administration de la CGIP a donc approuvé hier la proposition de porter de 20 % à 30 % la participation dans Cap Gemini. La CGIP exerce ainsi son droit de préemption sur les titres détenus par Debis au prix de 326 francs par action. Parallèlement, elle cédait sur le marché une partie de ses propres titres à 340 francs (dont le prix de revient se situe autour de 130 francs). La raison de cette transaction est claire : Ernest-Antoine Seillière évite d'avoir à lancer une OPA, sa participation demeurant sous le seuil fatidique des 33 %. La CGIP précise en outre que « l'acquisition de ces 10 % supplémentaires dans Cap Gemini représentera un investissement de 1,86 milliard de francs ». « Une preuve de confiance ». On s'en doute, la satisfaction était perceptible, hier soir, rue de Tilsitt, au siège de Cap Gemini. « On considère cette décision comme une preuve de confiance et un élément de stabilité de l'actionnariat », notait Paul Hermelin, vice-président. Récemment celui-ci rappelait que la première société de services informatiques européenne refuserait désormais de s'adosser à un opérateur industriel, et soulignait la qualité des relations développées pratiquement depuis 1982 de la société avec Ernest-Antoine Seillière. Ces derniers temps, l'attitude de la CGIP laissant entendre qu'elle pourrait éventuellement se retirer du tour de table n'aurait en fait, selon certains observateurs, eu pour seul but que de forcer Daimler à un retrait ou à OPA. « La notion d'actionnariat personnalisé est très importante. Vis-à-vis des clients, tant que les Allemands étaient là, la situation n'était pas très confortable », souligne-t-on dans l'entourage d'Ernest-Antoine Seillière. On ne cache pas non plus que la vocation de la CGIP, qui se définit comme un actionnaire entrepreneurial, est d'accompagner la stratégie des sociétés dans lesquelles elle investit. « Nous développons une stratégie financière et industrielle qui consiste à accompagner nos partenaires vers des positions de leader sur leur marché. C'est donc un parcours assez logique de notre part », explique-t-on encore. Parcours d'autant plus intéressant que les résultats actuels de la SSII laissent augurer d'excellentes perspectives à moyen terme. Devenu le premier actionnaire, la CGIP y veillera. Gilles Musi (Lire également en
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