Dassault et Thales s'invitent dans les drones

La guerre des drones, que se livrent en France Thales et Dassault Aviation d'un côté, et EADS de l'autre, a encore de beaux jours. Tant que le ministère de la Défense n'aura pas présenté l'impact du livre blanc sur la programmation militaire, et donc sur sa stratégie en matière de drones, les industriels continueront de se déchirer. En dépit de la notification en décembre 2007 par la France, l'Allemagne et l'Espagne à EADS d'un contrat de réduction de risques pour un programme de drone de renseignement Advanced UAV (missions de reconnaissance et de surveillance). Ce système doit être livré en 2015-2016, selon la DGA.Après une proposition liminaire au printemps à la veille du Salon du Bourget, Thales et Dassault Aviation ont remis en novembre une proposition non sollicitée engageante de 600 pages à la DGA, selon des sources concordantes. Ils y ont indiqué que ce système de drones de surveillance, élaboré à partir d'une plate-forme israélienne (Heron TP fabriqué par IAI), pourrait être livré dès 2012, voire 2013. Le partage du projet entre les deux partenaires est traditionnel : à Dassault Aviation, la maîtrise d'oeuvre de la plate-forme, à Thales celle des systèmes de mission. " Il colle pleinement aux besoins opérationnels des forces armées françaises qui veulent rapidement un système de drone de surveillance, assure-t-on chez les deux industriels. En outre, nous proposons à la DGA un budget optimisé - moins cher que l'Advanced UAV pour la France - pour ce projet livré le plus vite possible. Les deux groupes garantissent le système ". Selon nos informations, la DGA et l'état-major des armées ont étudié cette proposition et ont demandé des compléments d'informations notamment sur le financement du projet et sur le degré de maîtrise des technologies israéliennes. " Nous sommes entrés dans un processus itératif ", confirme-t-on chez les industriels. Ils doivent remettre ces informations au début du printemps.Dassault Aviation et Thales revendiquent " une solution alternative " à EADS, l'électronicien participant au radar de l'Advanced UAV. " Le programme concurrent est davantage le Predator B [ drone américain, Ndlr] ", observent-ils. Et du SIDM, le drone de surveillance d'EADS qui doit être livré prochainement aux forces ? " Pas davantage puisque ce drone qui a cinq ans de retard ne correspond plus à la réalité opérationnelle du moment. "
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.