Puma prêt à racheter un label de mode sportive

La coopération entre Puma et PPR commence à prendre forme. Jeudi dans le cadre de la " fashion week " à Paris, le numéro trois mondial du marché des articles de sport va annoncer un premier projet rendu possible, d'après son président Jochen Zeitz, par son nouvel actionnaire PPR. D'après nos informations, il s'agit de l'acquisition d'un label de mode-loisirs international, ce qui justifie que l'annonce soit faite à Paris dans le cadre de la semaine de la mode.269 MILLIONS DE BENEFICESPrésentant hier le détail des comptes de 2007 qui se sont soldés par un bénéfice de 269 millions d'euros, en hausse de 2 % pour un chiffre d'affaires de 2,37 milliards, le patron de Puma n'a pas voulu en dire davantage. Il a juste reconnu que son entrée dans le groupe PPR, qui détient quelque 63 % de son capital, commence à lui apporter des avantages " qualitatifs ". " J'ai des idées bien précises sur la manière dont cette alliance avec PPR peut nous aider à devenir la marque sportswear leader ", a-t-il répondu laconiquement, ajoutant qu'il donnerait des détails jeudi.Une acquisition permettrait au groupe bavarois de passer un nouveau cap. Pour la phase 4 de son plan stratégique qui court jusqu'en 2010, Jochen Zeitz avait annoncé qu'il envisageait de reprendre des marques qui colleraient à l'image du groupe. Mais Puma est une structure très légère et son président un homme prudent. Ses capacités étaient limitées jusqu'à présent, notamment en matière de management. Depuis le 1er janvier toutefois, le directoire a été élargi. Le président peut donc se consacrer davantage à élargir son champ de vision. Adossé à PPR, il bénéficie surtout de l'expertise qui lui faisait défaut jusqu'à présent.Pourtant, Jochen Zeitz est resté étonnamment peu ambitieux hier sur ses perspectives, lui qui avait habitué ses actionnaires à de fortes progressions de chiffre d'affaires. Malgré les jeux Olympiques de Pékin à l'été, l'élargissement de ses gammes avec sa première collection de mode nautique et la Coupe d'Europe de football, il anticipe une hausse de moins de 10 % des ventes pour l'année. Cinq équipes, dont l'Italie championne du monde, jouent sous les couleurs du félin. En 2006, année de la dernière Coupe du monde de football, les ventes avaient progressé de 34 %. " Mon carnet de commandes me permet seulement de prévoir les six prochains mois ", a-t-il précisé pour justifier sa prudence. Ce carnet est pourtant en hausse de 10 %.Il reste que les difficultés de la marque aux États-Unis, où le chiffre d'affaires a chuté de près de 10 % l'an dernier, freinent Jochen Zeitz dans ses projets. Pour 2008, il espère inverser la tendance sur le premier marché mondial.
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