Face à la concurrence accrue des groupes issus de l'électronique grand public, les marques historiques de la photo n'ont pas dit leur dernier mot. Avec l'engouement actuel pour les reflex numériques, les spécialistes de la photo cherchent à capitaliser sur leur savoir-faire.Le japonais Pentax, venu tardivement au numérique, a réussi à regagner des parts de marché sur ce créneau, toujours dominé par Canon et Nikon. Malmené en 2005, en raison de l'effondrement des marges sur les compacts, Pentax a vu dès son exercice suivant son bénéfice quadrupler grâce à son recentrage sur les reflex, à plus forte marge. " Le reflex K10D lancé en novembre 2006 nous a propulsés ", explique Carole Miramont, responsable marketing de la division Imaging Systems de Pentax France. En France, le groupe, qui a vu son activité progresser de 30 % en 2007, est ainsi passé de 2,5 % à 14 % de parts de marché en volume dans les reflex, contre 9 % sur le marché des compacts. " Nous sommes la troisième marque de reflex tant en volume qu'en valeur ", assure Carole Miramont.INTEGRE AU GROUPE HOYAAlors que les électroniciens multiplient les lancements de compacts, Pentax se limite à une gamme de six ou sept produits pour " maintenir la notoriété de la marque ". L'objectif est avant tout d'élargir la gamme de ses reflex (modèles expert, semi-professionnel, et bientôt grand public) et de les faire durer, alors que les compacts ont une durée de vie limitée. " Nous ne craignons pas les électroniciens sur le marché des reflex ", assure-t-on chez Pentax, qui a même noué un partenariat technologique avec Samsung en 2005.Ce choix semble relayé par le groupe d'optique Hoya, qui a racheté Pentax l'été dernier après plusieurs mois de bataille, et en fera l'une de ses divisions au 1er avril. Hiroshi Suzuki, le PDG du groupe, a récemment laissé entendreque Pentax réduirait sa production de compacts. Cet adossement,en tout cas, devrait permettreà Pentax de souffler.

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:37

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