Gucci et Puma, stars de PPR

Le groupe PPR a désormais deux pépites qu'il lui faut bichonner : Gucci et Puma. En 2007, la griffe italienne de luxe a encore amélioré sa rentabilité, hissant sa marge opérationnelle courante à 29,7 % (soit 0,6 point de plus qu'en 2006). " Grâce à la justesse de ses collections et à sa créativité ", selon François-Henri Pinault, PDG de PPR, Gucci a réalisé 2,17 milliards d'euros de chiffre d'affaires mondial (+ 11 %). Quant à Puma, marque dont PPR détient 64 % depuis son OPA au printemps 2007, elle affiche une marge opérationnelle courante de 13,8 % pour un chiffre d'affaires de 1,7 milliard d'euros.Les deux marques vont apparemment bénéficier de la même stratégie d'expansion. Elle passe d'abord par l'ouverture de magasins. Déjà à la tête de 233 boutiques dans le monde, dont une à New York depuis début février sur 4.300 m2, Gucci en ouvrira 17 en 2008. Sur sa feuille de route figure la Chine, où la griffe italienne inaugurera huit magasins cette année, après six en 2007. L'enseigne alimentera un développement asiatique en plein essor : ses ventes ont bondi de 49 % en Chine et à Hong Kong en 2007. Elles représentent désormais 11 % des ventes mondiales de Gucci.Puma consacrera aussi son année au développement de son réseau à l'enseigne, enrichi de 25 nouveaux magasins en 2007. " Nous cherchons à ouvrir un "concept store"à Paris. Mais l'avenue des Champs-Élysées est très chère ", a indiqué hier Jochen Zeitz, patron de la marque allemande. L'ouverture de boutiques n'est pas la seule analogie entre les modes opératoires des deux griffes : toutes deux s'emploient sans cesse à se rendre " plus désirables ". Démonstration : Puma annonce aujourd'hui un partenariat avec le jeune créateur Hussein Chalayan, figure montante du microcosme de la mode. " Nos investissements en communication resteront très soutenus cette année encore ", précise François-Henri Pinault.PPR devra faire preuve d'efforts aussi soutenus pour deux autres activités, cette fois moins glamour. Conforama et Redcats sont ses deux seules filiales à présenter des résultats opérationnels en recul, respectivement de 8,7 % et 15,9 %. En repli de 0,5 point à 5,1 %, la rentabilité du numéro un du meuble en France s'est dégradée avec la mise en place d'un approvisionnement lointain. En 2008, PPR compte redresser ses comptes, notamment en Italie, où l'enseigne affiche une perte de 5 millions d'euros. Redcats, son ensemble de vente par correspondance, est lui en pleine mutation, e-commerce oblige. Sa marge opérationnelle courante est en recul de 1 point à 5 %. Interrogé une fois de plus sur l'éventuelle cession de ses deux filiales, François-Henri Pinault répond comme toujours : " Elles ne sont pas à vendre. "
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