La télévision sur mobile est décidément à la mode. Hier, c'était au tour de TDF de présenter son expérimentation, après celle du camp Orange-Bouygues et celle de SFR-Canal Plus dont des démonstrations ont été faites à la presse ces derniers jours. Sans compter la journée sur le sujet, organisée au Sénat la semaine dernière et un colloque à l'Assemblée nationale qui aura lieu demain, histoire de sensibiliser les parlementaires à la problématique des fréquences, téléphones à l'appui. Car la télévision sur mobile n'a pour l'instant aucune fréquence puisque ces dernières sont une ressource rare également demandée pour la télévision numérique terrestre ou en haute définition.500 testeurs. Cette intense activité de lobbying a donc pour but de faire pression sur ceux qui doivent décider de l'allocation des fréquences, c'est-à-dire les membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Pour l'instant, ces derniers ont seulement libéré des fréquences pour les essais. Bruno Chetaille, président de TDF, a ainsi déclaré qu'il fallait "inventorier les fréquences disponibles agglomération par agglomération". Quant à Yves Imbert, membre du directoire de Safran, il "souhaite que le cadre réglementaire soit rapidement défini". Et François Loos, ministre délégué à l'Industrie, a demandé aux industriels de faire "des propositions en la matière". Il les rencontrera en début d'année pour faire le point.A la différence des autres expériences, les tests menés par TDF dans le DVB-H, norme qui a la faveur des européens, sont "oecuméniques", c'est-à-dire que tout le monde y participe : Orange, Bouygues, SFR, TF1, France Télévisions, Canal Plus, M6, Sagem, Thales... Tant et si bien que les 500 testeurs auront accès à 14 chaînes de télévision et 13 radios.Pour TDF, qui a installé cinq antennes sur Paris et la petite couronne, le principal enjeu est technique : il s'agit de "définir le dimensionnement d'un réseau de télévision sur mobile", selon Michel Azibert, directeur exécutif du développement chez TDF. Ce qui permettra d'avoir une idée du coût d'un réseau. Le français peut compter sur son expérience menée à Helsinki pendant cinq mois. Les utilisateurs ont regardé la télévision sur leur mobile 20 minutes par jour, dans les transports en commun, au bureau ou à leur domicile. On comprend alors mieux l'empressement des industriels à lancer ces services.Guillaume de Caligno

latribune.fr

26 Sept 2008, 3:20

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