Boeing riposte à Airbus avec 6,8 milliards de dollars de commandes

L'empoignade entre Airbus et Boeing fait rage au Salon du Bourget. Si Airbus a remporté le premier round lundi avec l'intention d'achat de 60 A350 par Qatar Airways pour 10,6 milliards de dollars au prix catalogue, contre 25 commandes pour Boeing (20 B777 de Qatar Airways et 5 B737 de Ryanair) d'une valeur proche de 5 milliards, l'américain a remporté le second. Hier, l'avionneur de Chicago a en effet reçu trois commandes et intentions d'achats portant sur 68 appareils d'une valeur de 6,8 milliards de dollars, contre 22 pour Airbus d'un montant de 3,65 milliards. Boeing a reçu la commande ferme de 40 B737 répartis pour moitié entre les deux sociétés de leasing américaines Gecas et ILFC. Cette dernière a parallèlement acheté 8 gros-porteurs B777 et négocie une commande de B787 avant la fin de l'année. A cela s'ajoute l'intention d'achat de la compagnie indienne Jet Airways pour 10 B777 et 10 B737. Ce dernier a aussi signé une lettre d'intention avec Airbus pour 10 A330 (+ 10 options).L'avionneur européen a à nouveau placé son A350 avec l'intention d'achat de la société de leasing koweïtienne Alafco pour 12 unités (+ 6 options), et dit négocier avec ILFC et Gecas. Ce qui porte ainsi le nombre d'intentions d'achat pour l'A350 à 102. "On devrait finir la semaine à 110 ou 120 intentions pour cet appareil", a indiqué hier le président d'Airbus Noël Forgeard.Guerre commerciale. Mais au-delà de l'A350, ce dernier a promis des annonces pour d'autres types d'appareils comme le petit A320 et le géant des airs A380. Hier, Kingfisher Airlines, une autre compagnie indienne, a en effet indiqué qu'elle allait acheter plusieurs gros-porteurs à Airbus, dont l'A380, pour un montant de 2,5 milliards de dollars. La commande pourrait être annoncée aujourd'hui. Sur ce front des gros-porteurs, Boeing envisage de lancer une version allongée du B747 au deuxième semestre 2005.Derrière la guerre commerciale, se joue aussi la bataille diplomatique sur les aides publiques accordées à Airbus et Boeing. Alors que l'affaire a été portée par Washington et Bruxelles devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Airbus a tendu "pour la dernière fois" la main à Boeing pour trouver une solution négociée avant fin septembre, date du lancement industriel de l'A350, au coeur du litige. "Nous sommes ouverts à toutes les propositions mais nous refusons un retrait unilatéral des avances remboursables, a précisé Noël Forgeard. L'A350 ne sera jamais l'otage des négociations à l'OMC."Fabrice Gliszczynsk
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