Xavier Chausson pourrait se reposer sur ses lauriers : après tout, il vient de recevoir le Grand Prix de l'entrepreneur 2005 (catégorie services) décerné par le magazine l'Entreprise et Ernst and Young. Mais ce serait mal connaître le président fondateur du groupe Omnium Finance. Après avoir bâti en treize ans un groupe de 330 salariés, il n'en finit pas d'imaginer de nouvelles pistes de développement.Accompagner "durablement" ses clients dans le temps est désormais l'une de ses priorités. Aujourd'hui constitué de cinq pôles (la promotion immobilière, les produits immobiliers issus de partenariats conclus avec d'autres promoteurs, les produits de bancassurance, l'administration de biens et l'animation d'un réseau de plus de 1.400 conseillers indépendants), le groupe n'exclut pas de procéder à des acquisitions. "L'idée est de nous renforcer dans le domaine de l'administration de biens et des produits de bancassurance. Nous en avons maintenant la volonté et... les moyens", affirme Xavier Chausson.De fait, même si le groupe est très peu endetté, il vient de procéder à une levée de fonds de 14,3 millions d'euros portant sa capacité d'investissement à près de 50 millions d'euros. Plusieurs investisseurs financiers (CIC Crédit Mutuel, le groupe Caisse d'Épargne, Fortis Banque, le groupe Banques Populaires et l'Irdi) sont entrés à cette occasion dans le capital : ils en détiennent désormais 4,8 % aux côtés des salariés (5 %), du réseau des conseillers (6,4 %), du secrétaire général Serge Pougol (4,6 %) et du président (79,2 %). De quoi financer pendant "trois à cinq ans" la croissance de son groupe fraîchement installé dans un tout nouveau siège social à Toulouse. "Par la suite, précise Xavier Chausson, nous réfléchirons à d'autres possibilités, qu'il s'agisse de faire entrer d'autres partenaires, de rejoindre un autre groupe ou même d'aller sur le marché boursier." D'ici là, il est probable que plusieurs nouveautés auront vu le jour. Omnium Finance s'est même doté d'un service R&D pour réfléchir aux "produits et des services du futur" destinés à compléter la palette actuellement offerte par le groupe dont l'expertise en matière d'ingénierie patrimoniale a déjà séduit plus de 14.000 investisseurs.Bonnes perspectives. Pas inquiet outre mesure par les changements induits par la prochaine loi de finances limitant les avantages des niches fiscales, Xavier Chausson reste confiant pour les années à venir. D'autant qu'il ne croit pas à l'éventualité d'un "krach" immobilier : il mise plutôt sur un atterrissage "en douceur". Aussi envisage-t-il de nouveaux progrès pour son groupe dont les performances pour 2004-2005 (l'exercice est clos le 30 septembre) devraient déjà s'avérer très satisfaisantes, tant au niveau du chiffre d'affaires (127,4 millions en 2003-2004) que du résultat net (11,6 millions d'euros).Nathalie Chevenne

latribune.fr

26 Sept 2008, 3:26

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