In Fusio rend les mobiles joueurs

Rien de plus sérieux que les jeux sur mobile. La société bordelaise In Fusio en apporte la preuve. Créée par Gilles Raymond en août 1998 et implantée à Bordeaux en avril 1999, la PME a survécu à la bulle Internet. Mieux, elle réalise un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros (2004) dont 80 % hors de France et emploie 260 personnes. Gilles Raymond, aujourd'hui président du directoire, estime que ses qualités de créateur et de gestionnaire n'expliquent pas tout : "Le succès est lié au lancement du bon produit au bon moment." Toutefois, il ne laisse pas grand-chose au hasard. Une année de transition. Pendant plusieurs années, il a travaillé avec son équipe à peaufiner son approche. En juillet 2004, il a levé 27 millions d'euros auprès d'un pool d'investisseurs (Banexi, Partech International, VPSA, Innoven et Insight Venture) pour soutenir sa croissance. Ils détiennent désormais 78 % du capital, le solde étant entre les mains du management. Dans ces conditions, 2005 est, selon lui, une année de transition avant la concrétisation d'une forte dynamisation en 2006.Au début, les jeux étant fournis par les opérateurs dans les mobiles, les enjeux financiers étaient limités. Mais Gilles Raymond a convaincu constructeurs et opérateurs qu'ils avaient tout à gagner en allant plus loin, en jouant sur le téléchargement et l'interactivité. En 2003, le jeu "Tour à tour" se déroule en léger différé, et puis en temps réel à présent. Il y également les échanges entre amis avec l'envoi d'une formule de démo qui peut déboucher sur l'achat d'un jeu complet. Les concours rendent possible la comparaison entre le score réalisé et celui des autres joueurs. L'ensemble de ces possibilités se traduit par 20 % d'achat. Ce qui génère des consommations téléphoniques intéressantes pour l'opérateur. Les constructeurs de téléphone offrent, eux, de la valeur ajoutée. Afin de mieux connaître les us et coutumes des utilisateurs, passer d'une segmentation fine à l'offre d'un produit personnalisé, In Fusio gère pour les opérateurs un demi-million de téléchargements et 24 millions de SMS par mois. Depuis sa création, l'entreprise a créé 65 jeux, elle en sortira 30 au total en 2005. Son catalogue actualisé propose une trentaine de produits.L'un des atouts d'In Fusio réside également dans sa capacité à gérer la fragmentation du marché, la PME s'adressant à 130 opérateurs dans le monde entier. Dans le coût du développement d'un jeu - de 20.000 à 30.000 euros en 2000, 200.000 euros en 2005 et 1 million d'euros en 2006 - un tiers de la somme est dédié à l'adaptation et aux tests. Gilles Raymond a commencé à travailler en Europe (France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne et Espagne). Il a ensuite ouvert une filiale à Moscou en 2003, puis une en Chine en 2004. La dernière est implantée aux États-Unis depuis cette année. Elle avait été devancée par un bureau commercial.Claude Mandraut, à BordeauxCarte d'identitéActivité : développement et gestion de jeux pour téléphones mobilesDate de création : 1998Siège : Bordeaux (Gironde)Chiffre d'affaires 2004 : 20 millions d'eurosEffectifs : 160 salarié
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.